II. La clé pour obtenir la paix

En date du 10 juillet 2012

Dans un monde équilibré, vivre en sécurité et en paix serait accessible à tous, en tout temps.

Non. Nous ne vivons pas encore dans un monde équilibré où le bien et le mal sont des principes clairement identifiés comme tels. Lorsque l’on constate encore en juillet 2011 l’acquittement du cardiologue Guy Turcotte qui a pourtant tué ses deux jeunes enfants à coups de couteau et qui a été jugé « non responsable » de ses actes… on est atterré.

Le jury a eu pitié de cet être inhumain bien en vie, donc capable de parler pour se défendre et ayant les moyens financiers pour être bien représenté par un excellent avocat… tandis que deux jeunes enfants, victimes d’une violence extrême et barbare (le jeune garçon de cinq ans avait même des blessures défensives)… assassinés par leur propre père, morts et enterrés donc incapables d’exprimer la souffrance horrible qu’ils ont vécue, ont été à nouveau victimes de lourdes injustices… et enterrés une seconde fois, cette fois-ci… par notre propre système judiciaire. C’est fou, c’est révoltant.

Je sais aussi par expérience personnelle et donc « hors de tout doute » qu’à notre siècle, la loi du « plus riche, plus fort et plus menteur » prédomine. Mais je n’accepterai jamais de me soumettre à ce principe tordu et immoral. Alors si cela implique de chercher une aiguille dans mille bottes de foin, je la chercherai.

Malheureusement, pour les victimes actuelles, je ne crois pas qu’il existe une clé magique présentement… mais voici tous les petits secrets ainsi que les précieux raisonnements que j’aurais moi-même souhaité connaître bien avant, car ils sont d’une efficacité incroyable et peuvent nous éclairer fortement tout le long de notre parcours afin que l’on puisse retrouver la paix et le sens de notre vie, en toute dignité.

Heureusement, pour tous ceux et celles qui ont le pouvoir de changer les choses le plus vite possible, je crois qu’il existe des solutions simples et logiques pour corriger les graves erreurs de notre système judiciaire envers les victimes d’actes criminels ainsi qu’envers toute notre société. J’en apporte maints et maints arguments dans tous les chapitres qui vont suivre et déjà dans celui-ci. Mais il faut tout d’abord comprendre ce à quoi les victimes sont confrontées à l’heure actuelle dans le feu de l’action et leur permettre de se tenir la tête hors de l’eau dès maintenant. Sinon, je vous jure que tout cela devient vite un mauvais sort inhumain et complètement invivable. 

A.  À qui la faute?

Lorsqu’on est victime d’un acte criminel, que ce soit envers nous-mêmes ou l’un de nos proches, on ressent à la fois un immense désespoir et aussi… énormément de colère. Personnellement, j’ai eu beaucoup de difficulté à comprendre toutes les émotions que je ressentais et j’ai trop souvent très mal dirigé ma colère. Mon principal problème, c’est que je la retournais complètement contre moi en accumulant les idées noires et suicidaires, car je ne pouvais pas concevoir de vivre dans un monde aussi insensé. En fait, j’avais perdu totalement le sens de ma propre vie. D’ailleurs, le titre d’une de mes compositions vers l’âge de 20 ans était… « Néant ». Et lorsque j’énonçais ce titre, cela sonnait aussi dans ma tête comme : « Née en… ».  Justement, toute cette noirceur que je m’étais au moins permise d’exprimer en musique à ce moment là (cette musique ressemble au pire film d’horreur…), je sentais bien qu’elle m’indiquait aussi le début de ma « vraie » naissance. Mais… c’est difficile pour moi de me remémorer qu’à cette époque de ma vie, ce n’était tristement que la continuité d’une longue visite du véritable enfer.

J’aimerais tellement que plus personne ne revive jamais de tels moments de détresse. Alors maintenant que… vingt années ont passées et que je suis enfin parvenue à trouver une paix acceptable, malgré des séquelles physiques et de nombreux flash-back avec lesquels je dois vivre chaque jour,  je désire indiquer la route la plus courte à tous ceux qui espèrent sortir des ténèbres dès maintenant.

Tout au long de ces chapitres, comprenez aussi que je m’adresse tout autant aux victimes d’actes criminels qu’à tous ceux et celles qui ont le désir profond de se battre pour faire évoluer notre système de justice. Car je sais qu’il existe des gens qui réussissent à se mettre à la place des victimes et qui souffrent même avec elles. Sachez que votre attention nous est infiniment précieuse car nous avons vraiment besoin de votre compréhension et de votre soutien pour parvenir à changer rapidement les choses.

Retourner envers soi-même la colère que l’on ressent est vraiment dramatique et bien trop triste. Plus les victimes se suicideront ou perdront le contrôle de leur vie, plus les criminels affirmeront leur soi-disant puissance. Le monde a beaucoup trop de belles choses à offrir pour que les victimes se sauvent ainsi dans le néant et laissent toutes les portes ouvertes aux déséquilibrés qui vont se faire un malin plaisir de piller toutes les beautés de ce monde sans aucun remord.

Si dans un tout premier temps, on retourne plutôt notre colère envers le « destin », en se répétant : « c’est tellement injuste!!! » et en se permettant de pleurer à chaudes larmes, je suis certaine que déjà, c’est beaucoup moins destructeur pour la vie d’une victime.

Ensuite, on en vient évidemment dans bien des cas… à rager contre notre système judiciaire.

Oui, notre système de justice est actuellement bien trop souvent incohérent et immoral. Alors… on peut encore se répéter : « c’est vraiment trop injuste!!! », ajouter bien sûr quelques larmes supplémentaires… et enchaîner tout de même rapidement dans la seule direction qui nous reste à prendre si on veut survivre: trouver des solutions.

Selon moi, la première question qu’il faut avant tout se poser est certainement: à qui la faute?

Lorsqu’on rage d’impuissance et de colère suite à un acte criminel, il ne faut jamais oublier que la faute appartient tout d’abord et principalement « aux criminels » (bien sûr, ce mot englobe aussi les “criminelles”). Car selon moi, ce qui est clair et net c’est que ce sont eux qui affaiblissent et détruisent la société en gâchant royalement nos vies. Si vous ne vous sentez aucunement concerné par les criminels car vous n’avez jamais été victime de l’un d’entre eux, de un, vous êtes bien chanceux. De deux, calculez un peu ce que l’ensemble du système de justice vous coûte chaque jour. Tiens donc… Vous pourriez vous payer un beau petit voyage à chaque année? Donc, ça vous concerne aussi.

À qui la faute? Tout d’abord aux criminels. Et c’est là que se situe la première grosse incohérence de notre système judiciaire actuel, puisqu’il est entièrement basé sur le fait contraire : on prend pitié des criminels au maximum et la défense utilise la charte des droits en leur faveur comme s’ils étaient les rois de ce monde.

Et ce monde, partout où la justice ne règne pas, offre un bien triste exemple d’équilibre, de paix et d’humanité.

Concrètement parlant, que faut-il faire en tant que victime en réalisant cela? Et bien pour commencer… le jour où je me suis installée chez moi devant un punching bag que je m’étais moi-même fabriqué afin qu’il puisse en prendre « des masses », mon désespoir et mes idées suicidaires ont commencé à disparaître peu à peu. Autre petit truc non négligeable : j’imaginais la bine du criminel à chacune des mes frappes…

Tout ça peut paraître très idiot mais en réalité ce jour là, je n’ai fait de mal physique ni à moi-même ni à personne. Mais au lieu de pleurer encore et encore, j’ai dirigé mon énergie physique et mentale sur « le vrai problème » et lorsque je me suis retrouvée totalement épuisée physiquement,  je me suis mise… à rire un bon coup. En continuant au besoin cette étrange routine, mes idées se sont vraiment éclaircies peu à peu et j’ai enfin réussi à mieux réfléchir afin de trouver les bonnes solutions à long terme.

Par la suite, j’ai aussi découvert que l’exercice physique intense, voir même de la danse… tout en visualisant toujours bien sûr… de bonnes claques sur la gueule au « vrai problème », c’est tout aussi libérateur!

À ce stade-ci, j’invite les victimes déjà très affaiblies et pressées par le temps à sauter directement au point B. Mais pour tous ceux et celles qui ont la chance de ne pas avoir de couteau directement sous la gorge, la suite est primordiale.

Bon. Lorsque toutes ces bonnes vieilles claques imaginaires prennent fin, il faut tout de même se poser la question suivante : pourquoi les criminels réussissent-ils à affaiblir à ce point notre société?

Les criminels réussissent à affaiblir notre société, car notre société est plus faible qu’eux. Point.

C’est logique, personne ne pourra présumer le contraire, pas même les procureurs de la défense les plus véreux. Quoique… comme ce que je viens d’affirmer affecterait peut-être leur salaire, ils vont sûrement prétendre le contraire. En fait, j’en suis même persuadée, car j’ai appris hors de tout doute que pour la plupart d’entre eux, ce n’est pas la vérité qui compte, mais plutôt… leurs jeux de pouvoir. Et quand à leur sens moral… laissez-moi rire!

Justement, c’est là que se situe un des principaux problèmes à mon avis. Il n’y a pas de limite morale à ce que la défense est en droit de présumer!!! Il suffit de tomber sur un procureur de la défense avec un minimum d’expérience pour que toutes les failles de nos lois ressurgissent au détriment des victimes. Encore là… est-ce totalement la faute de la défense? Bien sûr que non. Eux, ils utilisent les moyens que la société leur donne et plus ils sont doués et bavards, plus ils y trouvent leur compte. Si notre société devenait plus forte que les criminels, c’est dorénavant la vraie justice qui triompherait et pas eux, c’est évident.

Il ne faut pas oublier qu’en tant que citoyens, nous sommes bien plus nombreux que tous les défenseurs des criminels et nos arguments sont tout aussi importants et valables. Bien sûr, nous sommes pour la plupart moins instruits mais le gros bon sens et le courage, ça ne figure pas toujours dans les pages des livres de droit et ça ne s’apprend pas nécessairement non plus sur les bancs d’écoles.

Et surtout, ce n’est pas l’éducation qui détermine la valeur d’un être humain. Selon moi, c’est avant tout le courage exprimé face au respect de la vie des plus faibles, autant quand il s’agit de soi-même que des autres. Précision : non, mesdames et messieurs de la défense, les criminels ne comptent pas parmi les plus « faibles » de la société, puisqu’ils ont choisi de franchir le cap de la force excessive. Quant au mot « présumé » dont vous abusez effrontément, j’espère que vous êtes au courant que pour qu’une cause soit entendue à la cour et devienne publique, des preuves solides doivent déjà avoir été présentées à la couronne par les policiers qui y travaillent d’arrache pied, en ayant grâce à vous des milliers d’épées de Damoclès pendues en permanence au-dessus de leurs têtes. Et non, la « folie passagère » ou les cas « psychiatriques » ne sont pas des « faiblesses » lorsqu’un individu choisi de poser des gestes afin de détruire des vies humaines. S’il-vous-plait, soyez un brin logiques et revisez donc vos mathématiques du primaire.

Pour les victimes, tous les facteurs sont ADDITIONNÉS: la “folie” s’additionne au crime, un point c’est tout. Alors du côté des criminels, il faut que ce soit identique: de un, en prison. De deux, obligatoirement suivi par un psychiatre. Cela signifie simplement que l’on doit toujours agir en prenant conscience de bien voir la RÉALITÉ TOTALE afin que puisse resurgir TOUTE LA VÉRITÉ.

Je suis consciente que mes propos peuvent paraître inacceptables pour plusieurs juristes ainsi que pour tous les amis des criminels qui se plaisent à tourner autour du pot mais je suis bien déterminée à fournir toutes les explications nécessaires dans l’ensemble de ces vingt chapitres afin de justifier le sens de ma pensée pour que la vie des bons citoyens soit un beau jour protégée. Si vous ressentez déjà plusieurs malaises,  je préfère vous prévenir qu’à ce stade ci vous n’avez touché qu’à la plus petite pointe de mon Iceberg et que le pire est à venir…

Donc, la société est plus faible que les criminels. Alors maintenant : la société, qu’est-ce qui la définit vraiment avant tout? Comment peut-on la rendre plus forte que les criminels?

Ce qui définit vraiment la société, ce sont les règles et les lois qui la régissent. Et c’est définitivement là que tout se termine et que tout commence… et que tout s’embrouille aussi dangereusement. Le processus des lois est infiniment long et complexe… et la marge de manœuvre est… gigantesque!!! Qui vote les lois? Les élus de nos gouvernements? Mais tous les élus savent-ils différencier le bien du mal? Sinon, comment peut-on le leur faire comprendre? En criant haut et fort? Combien de temps cela peut-il prendre? COMBIEN DE SOUFFRANCES ET DE MORTS FAUT-IL?

Ce que je vais dire va encore faire rugir la défense… et tous les autres admirateurs des criminels, car ils sont bien plus nombreux qu’on le croit et occupent tous les paliers de notre société, à mon plus grand regret.

Je crois fermement que certaines lois et surtout une grosse partie du processus judiciaire doivent catégoriquement changer en faveur des plus faibles de notre société, donc… des victimes. Je crois surtout que le système de justice doit rapidement devenir moral, en sachant distinguer hors de tout doute l’énorme différence entre le bien et le mal, en devenant enfin logique, comme le serait un enchaînement simple et mathématique de faits, où la réalité et la vérité s’imposent, où aucune erreur ne peut être commise, où aucune loi ne peut être interprétée de deux manières diamétralement opposées. Je crois même qu’il devrait être impossible que deux résultats totalement différents puissent exister pour juger une même cause. Voilà.

Nous sommes actuellement à des années lumières de cela…

Car bien sûr, tant qu’on ne saura pas comment distinguer le bien du mal en tant que société, la justice restera un jeu de hasard immoral, où le plus tordu multiplie ses chances de gagner. Loin d’être mathématique à l’heure actuelle, les additions de crimes deviennent des soustractions!!! Et les sentences vont même jusqu’à se transformer en divisions grâce aux réductions de peine et aux libérations conditionnelles, ainsi que les fameuses « absolutions inconditionnelles ». Vous ne saviez même pas que cela existe? Aie bien oui, je l’ai moi-même appris à mes dépends. C’est à se demander si tout ce beau petit monde de notre système judiciaire a réellement réussi ses mathématiques du primaire. Même mon petit chien Cocker était assez brillant pour s’en rendre compte lorsqu’il y avait plus de deux balles devant ses yeux! Mais pas eux?

Présentement, nos lois sont faibles pour les plus faibles et fortes pour les plus forts, notre système de justice est beaucoup trop bureaucratique, il laisse trop souvent le droit à « n’importe qui » de juger la cause avant même qu’elle ne soit jugée, il n’y a pas de ligne de pensée suffisamment claire pour tous les intervenants durant le long processus, il y a aussi beaucoup trop de mollesse quant à l’application des lois et finalement (peut-être même le point le plus offensant), je le répète et le répèterai jusqu’à ce qu’on m’ait vraiment comprise, les procureurs de la défense ont beaucoup trop de latitude concernant ce qu’ils ont le droit de « présumer » ainsi que lors de leurs infinies requêtes farfelues, acceptées trop souvent par certains juges même si ça ne fait tellement pas de sens que l’aiguille de l’horloge se met à tourner à l’envers… et que le droit à la vie devient alors la propriété uniquement de ceux et celles qui sont trop bavards, sans scrupules, tordus, menteurs ou très riches. Ce n’est pas ça, la justice. Ça, c’est le chaos.

Je les entends déjà reporter la faute sur le fait que… c’est parce que nos prisons sont « engorgées ». Alors établissons de vraies prisons (chapitre XV). Car je crois que nous agissons présentement avec les criminels comme s’ils étaient des problèmes « irrésolubles », voir même des « déchets »…  puisque dans la réalité, on s’en « débarrasse ». Comme je travaille depuis plus de 25 années dans le domaine de l’éducation, moi je crois qu’il y a des solutions réelles, même si elles ne plairont pas du tout aux criminels et leurs nombreux amis…

En gros résumé, on parle de rééducation quand à mon avis, il faudrait parler tout bonnement d’éducation. Qui dirait à son enfant fautif afin de l’éduquer correctement pour qu’il ait un bel avenir devant lui: j’ai de bonnes raisons de croire que c’est très mal ce que tu as fait, alors… si je te questionne, tu as le droit de garder le silence, même de payer un de tes bons amis pour te conseiller de me rire en pleine face, puis vas dans ta chambre, écoute la télé, lis tes livres préférés, fais de la musculation, appelle tes autres amis, reçois des visites, communique avec qui tu veux même si c’est le pire des bandits pis aussi, marie-toi si tu le désires… car tu as bien sûr le droit toi aussi d’avoir des enfants, même si tes gestes prouvent dangereusement que tu n’es vraiment pas encore un adulte responsable.

Aie!!! Qui trouve que ça fait du sens tout ça??? Croyez-vous que l’enfant changera de comportement et qu’il a été bien encadré??? Pourtant, c’est tout bonnement la réalité de notre processus judiciaire et de nos prisons actuelles même si on sait tous que des criminels, ça représente une bien plus grande menace que des enfants.

Une vraie prison, ça ne doit pas être seulement quatre mûrs de béton. En tant que victime, moi je sais très bien ce que c’est une vraie prison.  Après avoir subi des gestes criminels, nous sommes libres, mais enfermés dans notre tête. Il fait soleil? … mais qu’est-ce que ça peut bien nous faire… puisqu’une noirceur totale nous empêche même d’oser respirer. Une vraie prison, croyez-moi, c’est avant tout psychologique. Alors… fini toute la crème fouettée. Un isolement complet, physique et psychologique, sans aucun divertissement, sans distractions aucunes, sans mauvaises influences et surtout pas… de cerises sur le gâteau. Utiliser tout le temps nécessaire pour enfin réfléchir intelligemment et changer de raisonnement de manière définitive.

Les criminels et leurs amis vont bien sûr être outré de la vraie prison que je propose car même une semaine dans de telles conditions, c’est pas mal long, n’est-ce pas? Ils vont bien sûr répondre tous en chœur : « mais la charte des droits de l’homme nous dit que vous n’avez pas le droit de nous faire ça!!! »

Bien justement, toi, t’es pas encore un homme.

La charte des droits de « l’homme » est confuse pour vous? Donc il est peut-être nécessaire d’en faire la lecture en se servant d’un dictionnaire. Car présentement, c’est évident que si un être humain ou inhumain c’est du pareil au même pour les amis des criminels, « l’homme » en a peut-être bien trop lourd sur les épaules pour tenter de définir à lui seul ce qu’est l’essence des êtres vivants qui aspirent à posséder… une intelligence dite « supérieure ». Faut-il vraiment écrire tout ça noir sur blanc dans une nouvelle charte? Un être humain, c’est « humain » (le mot le dit) alors on agit de cette façon là avec lui afin qu’il conserve son humanité. Un être inhumain, c’est « inhumain » alors… il est grand temps d’agir différemment avec lui afin qu’il ne demeure pas à tout jamais inhumain.

Ou peut-être aussi tout simplement… que les amis des criminels doivent enfin se servir de leur tête quand ils font la lecture des droits de l’homme? Car tous ceux qui sont incapables actuellement de faire la différence entre un homme et un criminel ne font vraiment pas preuve de beaucoup de jugement et ont sûrement besoin de se faire mettre rapidement des points sur les « i ».

Pas plus loin que dans le dictionnaire Larousse (donc « je présume » que les procureurs et les juges y ont sûrement accès avec toutes les études et les salaires qu’ils font), le début de la définition d’un « homme » est la suivante : « Être doué d’intelligence et d’un langage articulé ».

Tiens donc.

Un langage? Alors c’est pour ça que les criminels ont le droit de garder le silence et que les policiers sont obligés de le leur rappeler sans arrêt sinon toute la cause tombe à l’eau?? Pensez-vous vraiment qu’un criminel n’est pas déjà au courant de ça??? Puis vous ne vous sentez même pas un petit malaise même si un individu à qui on conseille fortement de perdre volontairement son langage articulé entre totalement en conflit avec la définition même du mot « homme » dans le dictionnaire????

Bon. Ça ne fait tellement pas de sens que j’en arrive à être à court de points d’interrogations… et c’est pourtant loin d’être fini.

Doué « d’intelligence »!!!

Agir de manière déséquilibrée en brisant totalement la vie des autres, vous considérez que c’est intelligent ça?

Est-ce que c’est déjà un peu plus clair que : un « homme » et un « criminel », c’est totalement différent donc… les droits dont ils jouissent doivent également être totalement différents.

Attention, voici la meilleure. Dans la charte des droits de l’homme, il est de plus clairement écrit dans l’article premier que: “Tous les êtres humains (…) sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.”

Aie, les amis des criminels, avez-vous bien entendu ça???

Dans ce passage, tout est clair et limpide. Ce n’est pas moi qui l’ai inventé, c’est écrit là noir sur blanc depuis des dizaines d’années. Mais pour tous ceux qui adorent jouer à l’autruche et s’approprient injustement la charte au détriment des victimes, “Les êtres inhumains déraisonnables et inconscients qui agissent les uns envers les autres dans un esprit de cruauté”, ça ne fait aucunement partie de la charte des droits de l’homme. 

La charte des droits de la personne revient au même. Une personne : c’est un être humain, un individu considéré en lui-même et jugé responsable moralement. Un humain : un homme. Un inhumain : qui manque d’humanité (donc qui manque d’homme), de générosité : cruel, impitoyable.

Tant que la définition de « l’homme » ne sera pas claire et respectée, l’évolution de notre société ne sera pas claire et respectable.

Et puis la réelle beauté d’une “vraie prison”, donc isolement complet physique et psychologique pour chaque détenu (aucune interaction entre les prisonniers et leurs amis potentiels), c’est qu’il deviendrait enfin impossible que les criminels s’agressent entre eux jusqu’à se tuer. Je trouve totalement inacceptable qu’on encourage ou qu’on ne se révolte pas de tels comportements à l’heure actuelle, car tout cela va à l’encontre même… de nos propres lois!!! On fait en sorte que des crimes soient commis à l’intérieur des prisons et que la loi du plus fort existe à jamais… mais on se plait ensuite qu’on ne veut rien voir de tout ça dans les rues de nos belles sociétés? Je répète que si on ne se sert pas de notre tête, si on ne donne pas le bon exemple que nous sommes vraiment des êtres doués de sens moral et de raison, on continuera encore et encore longtemps à patauger dans des marres de sang.

Que de souffrances inutiles.

Mais… je veux bien croire qu’à force de réflexions et d’actions, l’équilibre de notre société sera un beau jour trouvé et protégé… et dès demain si possible. Je suis persuadée que je ne suis pas la seule à penser ainsi et surtout à le souhaiter du fond du cœur.  En tous les cas, c’est certain que ce n’est pas en étant pessimiste et en restant tout bonnement assis à chialer pendant des années que ça changera quoique ce soit.

Alors voilà. À qui la faute? Aux criminels. Alors… il faut arrêter de les traiter comme les rois de ce monde et comprendre qu’ils ont des droits différents de « l’homme » au sens même de la charte des droits et libertés ou des droits de la personne mais également avoir ensuite le courage de les encadrer brillamment pour ne pas qu’ils demeurent infiniment des criminels ou bien… des êtres inhumains. Il faut réfléchir et agir immédiatement une fois pour toute, autant au niveau social que si on est une victime d’actes criminels.

Qui ne voudrait pas vivre dans un monde juste et paisible, où les bulletins d’informations nous présenteraient le reflet d’êtres humains dignes de ce nom? Je crois qu’il n’est pas utopiste de penser que cela peut devenir un jour possible, mais seulement si nous acceptons de corriger tout ce qui doit l’être, tout d’abord dans nos raisonnements et notre moralité en tant qu’individu et en tant que société, ensuite concrètement dans tous les paliers de notre système judiciaire.

B.  Plaintes civiles et criminelles

J’aimerais préciser ici que tous ces écrits concernent principalement le système de justice « criminel » du Québec. Lorsqu’on parle du milieu « civil », c’est lorsqu’il s’agit de procédures diverses (dettes, divorces, conflits, etc.) où nous engageons nous même un avocat que nous choisissons et payons ou parfois qui est gratuit en passant par l’aide juridique (notre salaire annuel doit être excessivement bas). Au milieu « criminel », il s’agit de « crimes » où l’on a dû d’abord faire appel aux policiers (vols, violence, agressions, etc.).

Très brièvement, les conséquences aux plaintes civiles sont généralement des jugements en engagements écrits et financiers tandis que pour les plaintes criminelles, ce sont principalement des jugements en engagements à maintenir la paix ou en probations ou des sentences d’emprisonnement.

Il ne serait pas faux d’aller jusqu’à dire que pour une victime au civil, les enjeux sont souvent monétaires, avec tous les casse-têtes que ça implique assurément.  Mais pour une victime au criminel… comprenez bien que cela s’aggrave… car en plus, c’est une question de vie ou de mort, rien de moins. Malheureusement, cela se complexifie aussi au niveau des procédures…

J’explique davantage le processus d’une plainte au niveau criminel au chapitre VII mais il est important de savoir dès maintenant en bref que la proximité et la communication entre la victime et son « avocat » sont totalement différentes qu’au civil.

Au civil, il est clair que comme nous choisissons et payons notre avocat, nous avons un contacte direct avec lui. Mais lors d’un événement criminel, nous faisons d’abord appel aux policiers et s’ils acceptent notre plainte, les policiers transmettent ensuite notre déclaration et leur rapport aux procureurs de la couronne qui ont alors le pouvoir eux-aussi d’accepter ou non de porter des accusations au niveau criminel.

Les procureurs de la couronne qui représentent les victimes sont choisis par le système, payés par le système et dans la plupart des causes, ils sont en droit de lire le rapport des policiers ainsi que notre déclaration sans jamais devoir rencontrer la victime personnellement avant d’accepter ou non la plainte. Et bien sûr, lorsqu’il s’agit de meurtres, la victime décédée peut encore moins témoigner et participer au processus. Les familles des victimes doivent alors s’armer de courage pour suivre ce long parcours en étant très souvent seules et ignorées, tout en demeurant dans l’obligation d’entendre les innombrables histoires abracadabrantes de la défense pour faire prendre en pitié les « pauvres » criminels…

Si la victime est encore en vie et que les procureurs de la couronne acceptent que des accusations soient portées, tout le reste dépend aussi de leur expérience et de leur professionnalisme. Au chapitre IX « Pour mieux témoigner », j’explique davantage ce que nous pouvons faire en tant que victime afin de rétablir une communication souvent fort difficile dès le départ.

Car le problème est le suivant : si le criminel a de l’argent, il est en droit de s’engager un criminaliste qu’il choisit et qu’il paye lui-même fort généreusement. Vous comprendrez facilement que plus le criminel a de l’argent, plus il en choisira un avec au minimum vingt années de métier à qui il peut tout raconter sous le sceau de la confidentialité et se faire conseiller en détail « comment déjouer le système ». Mais nous, il se peut qu’on tombe sur un procureur de la couronne fraîchement sorti de l’école et âgé d’à peine 26 ans… qui nous dira dès notre arrivée à la cour que… ce n’est pas « notre » cause, mais la cause de la « reine d’Angleterre »… et j’en passe… Je sais ce dont je parle, puisque je l’ai vécu.

Tout cela est loin d’être rassurant, mais malgré tous les risques et inquiétudes, il ne faut pas baisser les bras. Même si notre système judiciaire est encore imparfait et peut sembler une montagne infranchissable pour une victime d’actes criminel, je crois fermement qu’il existe des solutions concrètes pour y être préparé afin d’en déjouer les incohérences actuelles et de s’en sortir indemne. J’ose même prétendre que plus les victimes d’actes criminels seront outillées, plus elles pourront trouver le courage de porter plainte et rendre des témoignages percutants qui feront avancer et changer les choses afin que la justice devienne hors de tout doute raisonnable… juste.

C.  Porter plainte

 Je sais que plusieurs diront : « pas besoin de lire un livre pour savoir ça! ». Mais croyez-moi, c’est la chose la plus difficile et angoissante pour une victime. Cela signifie qu’on devra « affronter » à nouveau le criminel et que c’est le début d’une autre « bataille », d’une autre « guerre ».  Comme nous sommes déjà affaiblis par les gestes insensés du criminel, le fait de porter plainte demande excessivement de courage.  Mais je crois de tout mon cœur que c’est un choix qu’il faut faire au nom de la liberté, au nom de la vie.

Par expérience, il se peut aussi que le criminel soit quelqu’un de notre entourage immédiat ou même de notre propre « famille ». Famille entre guillemets, parce qu’elles ne sont malheureusement pas toutes « saines », donc selon moi, pas de vraies familles. Alors un long combat se dessine souvent à l’horizon, car nos émotions deviennent contradictoires et chaotiques.  On ressent à la fois de la peur et de la culpabilité, de la colère et de la honte. Je m’adresse ici à tous ceux qui vivent présentement ce dilemme et je vous supplie d’ouvrir immédiatement les yeux : les criminels sont d’excellents manipulateurs et même s’ils prétendent nous aimer de tout leur cœur, c’est faux. Ce qu’ils appellent de l’amour est seulement un « besoin » pour se satisfaire eux-mêmes.  Ils nous « utilisent », point.

Vous devez tout de suite prendre un miroir et VOIR QUI VOUS ÊTES.  Si vous croyez que vous ne valez rien, tentez de trouver au moins une toute petite chose dans votre vie que vous aimez profondément afin de vous y accrocher. Répétez-vous à voix haute que vous avez le droit de vivre… faites-vous aussi la promesse que vous vivrez heureux, en découvrant les secrets du bonheur un par un, comme on déballe un magnifique cadeau. N’ayez pas peur que ce cadeau soit encore un autre piège affreux, puisque c’est vous-même qui vous l’offrirez à chaque jour de votre nouvelle vie. Vous savez, toutes les plus belles choses de ce monde se sont construites peu à peu. Et lorsque vous déciderez de dessiner votre propre « plan », tout se fera simplement étape par étape, en apprenant à prendre bien soin de vous même. Je crois que nous possédons tous en nous-même des ressources… inimaginables.

Lors d’un acte criminel, je sais aussi qu’il est parfois impossible sur le coup de formuler une phrase cohérente puisqu’on est complètement en état de choc. C’est comme si notre premier réflexe de survie était de vouloir trouver une cachette quelque part très loin du danger et en sécurité… mais comme le monde extérieur est devenu une menace, on se replie au fond de soi en souhaitant même ne jamais devoir ouvrir la bouche à nouveau. Et quand on l’ouvre, parfois il arrive même qu’on puisse refuser de voir la réalité des choses et qu’on tombe dans le déni.

Malheureusement, grâce au brillant système de justice du Québec, en plus de se sentir tout à coup mort et enterré à cause du criminel et que nos idées risquent de s’embrouiller, il faut maintenant être également conscient qu’une épée de Damoclès pend au-dessus de notre tête…

SI ON NE PORTE PAS PLAINTE ASSEZ RAPIDEMENT, IL SE PEUT QU’ON NE PUISSE PLUS JAMAIS LE FAIRE À CAUSE DES « PRESCRIPTIONS » ASSOCIÉES À CERTAINS CRIMES. C’est-à-dire que si un certain délai est dépassé, cela n’est carrément plus possible.  Même si notre devise du Québec est « je me souviens »… notre système de justice se permet sans aucune gêne d’être totalement amnésique! Hyper brillant, n’est-ce pas? C’est vraiment une erreur insensée de notre système de justice actuel qui n’avantage selon moi que les criminels, encore une fois.

Donc si les événements se bousculent trop dans notre tête et qu’on est alors obligé de prendre quelques jours pour se rétablir avant de porter une plainte en bonne et due forme, il faut tout de même au minimum appeler le 911 et rencontrer les policiers afin de s’informer immédiatement auprès d’eux s’il y a une « prescription » associé au crime en question.

Notez toujours pour vous-même sans tarder toutes les dates et les heures des événements et prenez toujours le nom des policiers à qui vous vous confiez ainsi que les dates de ces rencontres afin de pouvoir bien suivre l’évolution de votre dossier et d’être en mesure de bien structurer votre témoignage.

Si par contre on est en mesure de se « relever » rapidement pour affronter la dure réalité et porter plainte sur le champ, je crois tout de même qu’il est sage de se laisser du temps pour réfléchir afin de prendre un peu de recul avant de signer une déclaration définitive, surtout lorsqu’on sait que l’avocat du criminel aura ensuite le droit d’en déplacer toutes les virgules et de présumer joyeusement tout le contraire de la situation réelle que vous avez clairement décrite, même si vous détenez des preuves solides. Si votre déclaration est confuse et imprécise, la défense et le criminel seront des plus heureux de se faire une jolie fête… à vos dépends. Alors accordez toute l’importance qu’il faut à votre déclaration avant de la signer, c’est primordial.

S’il n’y a pas de « prescriptions » concernant certains crimes et qu’on décide alors d’attendre plus longuement avant de porter plainte, il y a aussi des dangers. On risque alors d’être la proie de tous les commentaires désobligeants inimaginables, dès le moment où on décidera enfin d’appeler le 911.  Car si il n’y a pas de sang ni de cadavre, ils sont en droit de nous faire poireauter de longues heures… et de nous servir des commentaires très désobligeant. Et ce qui est certain, c’est que la défense se servira plus tard de cet élément afin de « présumer » que le laps de temps que vous avez laissé s’écouler « prouve » que cet événement n’avait aucune importance pour vous… donc aucune gravité. Sachez que la logique, ce n’est assurément pas le point fort de la défense…

Alors le défi est de trouver un équilibre entre l’urgence imposée par nos lois et ce qui est humainement possible de faire en tant que victime pour réussir à décrire la situation correctement. Point positif et encourageant : écrire est très libérateur et thérapeutique.

Tout le chapitre IX explique pourquoi on doit porter un soin particulier à chaque mot que l’on utilise dans notre déclaration afin d’être en mesure de BIEN TÉMOIGNER LORS DES AUDIENCES. Tandis que toute cette section C vous présente un résumé de ce qu’il y a de plus important à connaître pour la BONNE RÉDACTION d’une déclaration.

Pour que la rédaction de notre déclaration se passe en douceur, l’idéal est de commencer le plus vite possible à prendre des notes personnelles, même si elles sont très désordonnées au départ. Il faut ensuite les relire et les relire encore, ajouter progressivement ce qui manque, pour ensuite en rétablir l’ordre. Il faut toujours garder en tête que notre objectif final est de fournir une déclaration claire, précise et avec une CHRONOLOGIE cohérente qui exprime bien de manière détaillée tout le mal que vous avez subi ainsi que toute votre PEUR des blessures mortelles. À la lecture, il faut bien comprendre L’IMPORTANCE que vous accordez à tous les faits les uns par rapport aux autres.

 Attention : ce que vous n’écrirez pas au moment de votre déclaration pourra ensuite très difficilement être dit à la cour et la cause risquera de tomber pour vice de procédure. À moins que la question ne soit posée par la défense elle-même… mais habituellement, ils évitent de déterrer tout élément qui peut nuire à leur précieux client criminel. « Toute » la vérité pour eux, ça veut seulement dire : tout ce qui ne nuit pas à leur client.

Il est primordial de savoir que le juge n’a pas votre déclaration en main. Les procureurs seulement en ont copie. Voilà pourquoi il y a toute cette multitude « d’objections » à la cour : la couronne et la défense se battent chacun de leur côté afin de présenter au juge leur propre portrait « idéal » de l’histoire. Cela explique aussi toutes les « ententes » hors cours où la victime n’a même plus son mot à dire… Alors si vous tombez sur un procureur de la couronne pas très doué et que votre déclaration était en plus très bâclée, c’est loin d’être gagné.

Autre point important, les avocats des criminels détestent que les déclarations des victimes soient tapées à l’ordinateur et préfèrent celles écrites à la main faites en présence des policiers. Car pour eux bien sûr, moins la victime a eu de temps pour réfléchir, plus ça les arrange! Malgré tous ces reproches à la cour, j’ai préféré de loin rédiger mes déclarations à l’ordinateur, bien assise confortablement sur mon divan, en prenant le temps de tout corriger à maintes reprises, tant que mes phrases ne décrivaient pas bien toute la réalité. De plus le 8 mars 2010, c’est ainsi que j’ai enfin eu le plaisir de voir l’avocat très bavard d’un criminel devenir très frustré lorsque la juge a compris qu’il était grand temps… de lui clouer le bec.

Si le policier ou l’enquêteur nous oblige à faire une déclaration écrite avec lui, il ne faut pas hésiter à se servir de nos notes tout au long de la rédaction et aussi corriger toutes les mauvaises formulations. Si par exemple, le policier écrit : « monsieur a demandé » et que c’était plutôt « monsieur a exigé », faites bien faire la correction. Car c’est vous qui serez ensuite pris devant l’avocat de la défense à devoir jongler avec le vocabulaire utilisé, et pas l’enquêteur. Sachez que le passe-temps favori de la défense est de couper les cheveux en mille et de dénaturer le sens des mots jusqu’à l’infini… alors choisissez-les bien.

Conservez aussi précieusement une copie de votre déclaration et insistez si le policier refuse de vous en fournir une. Au pire avant de signer, reprenez tout en note sur une autre page qui vous appartient. J’ai toujours demandé aux policiers une copie de mes déclarations écrites et en général, ils acceptent. Malheureusement, certains refusent car je crois qu’ils craignent les reproches des amis des criminels! Alors comme solution, avant de signer devant l’enquêteur, j’ai pris en note devant lui tous les mots qu’il avait écrit et que moi-même je n’aurais pas formulés ainsi afin de pouvoir les étudier et les comprendre correctement. Il a ri… car ça, il ne pouvait pas m’en empêcher.

Bien franchement, je trouve que ces policiers manquent vraiment de jugement en étant aussi « peureux » des arguments de la défense et que cela brime carrément les droits fondamentaux des victimes. Comme si on n’avait pas encore assez de se faire carrément empêcher de vivre par le criminel?

À la fin, prenez soin de jeter (dans une déchiqueteuse) vos premières notes écrites en fouillis car à la cour, si l’avocat du criminel les aperçoit, il peut exiger qu’elles soient toutes produites devant le juge afin de vous interroger ensuite pendant des heures interminables pour vous épuiser… en exigeant maintes explications ridicules sur toutes les virgules, pendant que le criminel, lui, a le droit de garder le silence tout en s’amusant à vous regarder vous battre contre le diable en personne qu’il paye grassement, bien assis sur son gros derrière.

Cependant, si vos dossiers à la cour ne contiennent que vos notes personnelles claires et précises ainsi que les copies, vous n’avez rien à craindre. Cela fera davantage de travail pour l’avocat du criminel, tout en vous permettant de répéter devant le juge tous les points importants concernant « toute » la vérité que la défense ne désire pas « toute » entendre.

Dernier petit conseil lorsque vous portez plainte. Afin d’éviter les commentaires blessants qui vous décourageraient ainsi que d’éventuelles représailles, confiez votre démarche concernant votre plainte seulement à très peu de gens et juste à ceux dont vous avez pleinement confiance. Les criminels ont bien tristement des « fans » dans des lieux où on n’y aurait jamais songé, tandis que d’autres croient que le bon Dieu peut tout régler pendant notre sommeil grâce au pouvoir de l’infini pardon…

Si Dieu était si bon que ça, dites vous bien que vous ne seriez pas à moitié mort présentement.

Pour terminer, si vous avez la malchance de tomber sur la petite minorité des policiers qui n’ont jamais pris le temps de lire leur badge et qui savent encore moins différencier le bien du mal eux-aussi, ne désespérez pas. Dans de rares cas, certains policiers refuseront de faire le suivi de votre plainte tout en vous faisant des commentaires très désobligeants pour vous décourager de porter plainte ou bien même vous informeront faussement de vos droits en tant que victime. Si vous habitez une petite région rurale, il faut être d’autant plus prudent car il se peut que le criminel soit un « ami » des policiers et certains ne vous croiront tout simplement pas. Même si vous avez un enregistrement sonore, ils peuvent vous dire qu’ils n’ont pas le temps de l’écouter, etc. C’est bien triste… et je suis certaine que tous les bons policiers du Québec sont les premiers à en être désolés.

Ne perdez pas de temps avec la déontologie policière même si vous détenez des preuves solides car elle peut vous répondre que leur manque flagrant de professionnalisme s’appelle « de l’autonomie policière ». Évitez aussi d’appeler leur lieutenant : il vous parlera peut-être de ses partys de chasse en ne comprenant rien à votre drame car sachez qu’au Québec, j’ai durement appris que les chevreuils sont définitivement bien plus en danger que les criminels.

Dans une telle situation, je crois qu’il faut d’abord écouter poliment les commentaires stupides de ces « policiers  autonomes » puisque ce sont eux qui ont un pistolet à leur ceinture… et que c’est donc la chose la plus intelligente à faire momentanément. Il faut entendre dignement tout leur blabla en les envoyant bien gentiment promener seulement dans notre tête, en répondant « ha bon… oui oui… bien sûr monsieur l’agent…» afin d’écourter au maximum cette perte de temps.  Prenez des notes devant eux et notez bien par écrit le nom de ces agents. Mais aussitôt qu’ils sont partis, reformulez immédiatement une autre plainte dans un poste de police différent ou voisin de votre secteur. Si vous passez par le 911, vous aurez aussi des preuves qui s’y accumulent puisque tout y est enregistré.

Je crois fermement que la grande majorité des policiers au Québec font très bien leur travail, alors il faut porter plainte jusqu’à temps qu’un des leurs vous prenne enfin au sérieux.

Si en bout de ligne vous êtes une des malheureuses victimes qui se retrouve seule devant un mur infranchissable, j’explique dans le chapitre VII intitulé « le processus d’une plainte », les autres recours possibles afin qu’une plainte soit finalement « entendue ».  Je crois qu’il faut parler jusqu’à ce qu’un beau jour, quelqu’un… quelque part… accepte de nous entendre enfin.

Je vous souhaite de tout mon cœur d’obtenir infiniment de compréhension, de soutien, de justice et de paix.

D. Les enregistrements

Je crois que c’est le point le plus important pour réussir à se protéger du plus « fou » des criminels.  Personnellement, c’est la chose que « je ne savais pas » et qui m’aurait sauvée si j’avais pu obtenir cette information à temps. C’est une erreur énorme qui m’attriste pour le reste de ma vie car je ne pourrai jamais reculer dans le temps et à cause de cela, le criminel qui m’a le plus brisée physiquement et émotionnellement s’en est sorti… avec rien du tout. Si j’avais su…

Retenez bien ceci : un citoyen a le droit d’enregistrer une conversation lorsqu’il fait partie de cette même conversation.  De plus, il n’est pas nécessaire d’informer le criminel qu’on l’enregistre. On peut le faire à son insu (sans le lui dire ni avant, ni pendant, ni après l’enregistrement) afin d’obtenir le plus d’éclaircissements possibles et également ne pas risquer de représailles supplémentaires de sa part.  Bien sûr, il ne faut faire aucune coupure de l’enregistrement par la suite et laisser défiler la conversation telle quelle dans sa totalité. Il faut aussi conserver l’enregistrement original et être en mesure d’établir sa provenance. Par exemple, si on a fait une copie et qu’on ne peut expliquer le moyen d’enregistrement ni la source, il y aurait probablement un doute raisonnable de « falsification ». Il faut que tout soit clair et cohérent.

La manière idéale est d’enregistrer le criminel par téléphone car on évite ainsi… le risque de recevoir des coups. Techniquement, il suffit simplement d’acheter quelques fils et appareils que l’on fixe à notre téléphone et qui se vendent entre autre dans les boutiques « La Source ».  Les enregistreurs numériques avec prise USB permettent des transferts rapides sur notre ordinateur avec une excellente gestion de fichiers. Certains peuvent enregistrer jusqu’à  plus de 100 heures et sont très petits et légers.  Il me semble qu’au moins deux des pièces de notre maison sont à cibler, puisqu’on ne sait jamais où et quand l’indésirable personnage se manifestera à nouveau. Pour ce qui est de l’habitude de vérifier l’afficheur, elle se prend bien sûr très rapidement…

Ensuite concrètement, il faut parvenir nous même à être un peu « caméléon », c’est-à-dire de réussir à ne pas « perdre notre calme ».  C’est une très lourde tâche et cela peut sembler impossible à faire, mais lorsque notre vie en dépend, je vous assure qu’il ne faut jamais sous estimer la capacité incroyable de synchronisme et d’habileté que tous nos sens peuvent déployer en un rien de temps. Donc même si votre premier réflexe serait de raccrocher ou d’envoyer promener royalement le criminel, demeurez calme… et entamez la conversation… tout en enregistrant.

Cependant, je ne crois pas qu’il soit nécessaire de porter un « masque » afin que les tremblements de notre voix ne trahissent pas toutes les émotions et les peurs qui nous submergent. Il me semble que cela peut plutôt jouer en faveur de la victime puisque de un, les criminels adorent sentir qu’ils nous font peur alors ils deviennent d’autant plus bavards. De deux, lorsqu’on se retrouve devant la cour, les défaillances de notre voix prouvent au contraire à quel point nous craignons ce criminel.  Oui je sais que c’est très humiliant, mais il n’y a pas de honte à ressentir des émotions humaines. Il n’y a que les êtres inhumains qui n’en ressentent pas et qui parviennent à être froids comme de la glace… et moi je préfère de loin ne jamais leur ressembler.

Je conseille aussi de faire la retranscription écrite de cette conversation sonore afin de pouvoir citer les mots exacts lors de la plainte et des audiences à la cour. N’oubliez pas que les procureurs ont eu les enregistrements à l’avance, mais pas le juge. Et bien sûr, l’avocat du criminel tentera de briser votre crédibilité et de tout réinventer l’histoire à sa guise, même si ses deux oreilles viennent d’entendre totalement le contraire! Mais c’est aussi beaucoup plus rapide lorsqu’on doit analyser cette conversation pour nous même et pour tous ceux qui auront à étudier le dossier.

Dans les parties enregistrées qui se chevauchent ou qui sont inaudibles, il suffit d’écouter la conversation à différents niveaux de volume et à plusieurs reprises afin de bien la retranscrire.  C’est un travail laborieux et très difficile au niveau émotif mais tout en se faisant, c’est aussi une mini « thérapie » qui nous aide à comprendre le sens de la situation dramatique qui vient de se dérouler. On bénéficie également d’un certain « recul » puisque cela fait déjà un peu partie du « passé », et souvent on peut même constater enfin à quel point le criminel tente de nous manipuler. Cela nous raffermit alors dans notre position de « survie » et nous encourage à continuer notre lutte.

Pourquoi se donner tant de mal?

Il faut bien comprendre qu’au Québec, pour qu’un criminel soit reconnu coupable, il faut que les faits soient jugés « hors de tout doute raisonnable ».  C’est-à-dire que si on n’a aucune preuve et que le criminel ment, il s’en sortira blanc comme neige… Vous avez 10 témoins importants?  Tsss… il s’en trouvera 20 autres pour dire le contraire… et le cirque arrive en ville. Donc, une « photo » vaut mille mots, et surtout mille maux…

De plus, il est très important de savoir que la couronne a le pouvoir de refuser de porter une accusation si elle considère que les preuves sont insuffisantes et contradictoires.  Peut-être est-ce parce qu’une même cause ne peut être jugée deux fois et qu’il faut attendre que les preuves soient suffisantes afin de ne pas risquer le tout pour le tout?  Je ne sais pas.  Personnellement, il me semble qu’on ne devrait jamais juger la cause avant qu’elle ne soit présentée à un vrai juge puisqu’une multitude de facteurs peuvent venir influencer le déroulement des interrogatoires et que c’est tout de même un effet de dissuasion pour le criminel que de devoir se défendre d’accusations publiques.

Et pourquoi donc la même cause ne pourrait-elle pas être entendue plusieurs fois?  C’est d’autant plus insensé quand on pense encore une fois que notre propre devise est nulle autre que … « je me souviens »… et qu’on est tous conscients que la plupart des criminels eux, ne se gênent jamais pour recommencer les mêmes crimes encore et encore…

Ainsi en juin 2002, j’ai porté plainte pour la première fois contre le pire criminel de ma vie dont j’ai fait la triste présentation dans le premier chapitre : “monsieur cauchemar”. J’avais alors en main un enregistrement téléphonique du criminel datant de février 2002 où je faisais aussi partie de la conversation. Et comme je me sentais très coupable de cet enregistrement qui me semblait « illégal », j’avais pris soin inutilement d’informer le criminel que je l’enregistrais tout au cours de la conversation.

Cerise sur le gâteau, le premier policier que j’ai rencontré m’a informée à tort et à travers « qu’on n’a pas le droit d’enregistrer quelqu’un ainsi » et que « c’est refusé à la cour » … et il n’a donc jamais pris le temps d’écouter cette conversation que je lui ai présentée. Pour compléter ce joli tableau,  j’avais le plaisir d’entendre sans arrêt le policier appeler le criminel par son « petit nom » car bien entendu, cauchemar était à cette époque un homme d’affaire millionnaire assez connu de ma région… et devinez quoi? Ce policier m’a carrément dit qu’au poste, « ils disent que t’es folle ». Je lui ai demandé qui racontait ça, il m’a donné le nom du policier, mais ce nom ne me disait rien. Je suis restée sans voix. En 2007, j’ai appris que ce policier était nul autre que le beau frère de la fille de cauchemar. Ce dernier a même assisté à son party de mariage privé. Et dans deux enregistrements sonores distincts, un collègue policier ainsi que le procureur de la couronne m’affirment que c’est ce policier là qui a pris mon dossier en charge…

À qui j’en veux? À cauchemar. Car c’est lui qui est derrière tout ça et qui a convaincu tous ces policiers de ne pas m’écouter puisque je suis bien placée pour savoir qu’il veut me faire taire depuis que je suis au monde. Je suis tellement triste que ce criminel ait autant de pouvoir. Mais il a fait une faillite de 11 millions en 2008… alors… peut-être qu’un jour sa crédibilité fera aussi faillite? Qui sait.

Il a ensuite fallu que j’apprenne à mes dépends en 2006, lorsqu’un « pompier important » a perpétré chez moi une intrusion de nuit (jugée « hors de tout doutes » en janvier 2008 à la cour de Gatineau) et m’a fait subir du harcèlement, que j’étais en droit d’enregistrer une conversation!

Je me sens dans l’obligation d’ouvrir une petite parenthèse afin d’expliquer pourquoi j’ai écrit que c’est un « pompier important ». Je suis sincèrement désolée pour tous les bons pompiers du Québec parce que j’ose croire qu’ils seront les premiers à ne pas approuver de tels comportements de la part d’un de leurs confrères. Mais je ne peux vraiment pas me taire puisqu’à la cour, l’individu s’est servi sans arrêt de son précieux titre afin d’obtenir des privilèges! On a entre autre demandé pour lui en janvier 2008 une « absolution inconditionnelle » afin de ne pas nuire à son métier de pompier, ensuite en avril 2009 de faire correspondre les dates d’audience avec son précieux horaire, et ensuite en mai 2009, qu’il puisse quitter l’audience plus tôt pour partir travailler, même si aucune urgence n’avait été signalée… et cela a bien sûr été accepté par la juge, qui a dû s’excuser de ce qu’elle a appelé un « imbroglio »…  après que la couronne ait pris soin de lui mentionner que moi aussi, j’avais un travail.

Et comme tous ces propos sont enregistrés à la cour de Gatineau, cela appartient dorénavant au domaine public et j’ai le droit d’en parler. Alors je ne vois pas pourquoi je me gênerais… si c’est si important que ça d’être pompier parce que ça nous permet d’utiliser notre titre afin d’obtenir des privilèges, il ne faut jamais oublier de le mentionner en tout temps, non?

De plus en juillet 2010, j’ai pris la peine de joindre à deux reprises par messagerie vocale le chef de division administratif du service des incendies de la région où ce « pompier important » travaille afin de demander si le dossier de cet individu serait suivi de près pour que d’autres personnes ne subissent jamais le même sort que moi.  Il me semble en effet très dangereux pour la sécurité de tous qu’un individu qui est appelé par son travail à entrer dans des maisons privées régulièrement ait été jugé coupable d’une intrusion de nuit. Mais je n’ai jamais eu de retour d’appel à ce sujet.

J’ai ensuite également contacté les services de la ville de ce « pompier important », mais leur responsable des ressources humaines m’a bien expliqué tout en me faisant part de commentaires dignes d’un film d’horreur… qu’ils ne peuvent rien y faire il semblerait, même si cette ville (qui est loin d’être la plus petite du Québec) s’est voté un code disciplinaire pour le service de sécurité des incendies aux alentours de mars 2010.  J’ai déposé une plainte formelle en juillet de cette même année et je n’ai même jamais eu de retour d’appel à ce sujet. Et que tous ne prétendent pas le contraire… car j’ai aussi pris la peine d’enregistrer tous ces appel ainsi que les messageries vocales!

Alors puisque notre sécurité ne leur tient pas du tout à cœur, soyez vous-mêmes très vigilants. On a tous vu récemment à la télé les horreurs que le colonel Williams a fait subir à ses victimes après les avoir épiées par les fenêtres. Si ce soir là je n’avais pas aperçu cette silhouette d’homme près de ma maison et été en mesure de déclencher rapidement les trois sirènes extérieures de mon système d’alarme, que m’aurait-il arrivé? Ce qui est d’autant plus inquiétant, c’est que le « pompier important » avait en plus pris soin de dissimuler sa moto pour ne pas se faire remarquer et que lorsque j’ai crié « c’est qui? », il ne s’est jamais identifié… mais il a plutôt choisi immédiatement de se cacher en se collant sur le bord de ma maison et en longeant les murs comme un tueur… fin de la parenthèse.

Ainsi, c’est grâce à un simple enregistrement sonore que cette intrusion de nuit a été prouvée devant la cour de Gatineau « hors de tout doute » en janvier 2008. Car après cette intrusion, j’ai aussi reçu des appels harcelants de la part du criminel. Un de ces appels est survenu lorsque j’étais à mon bureau et comme le policier dans ce dossier était très professionnel et coopératif, je me suis dit que j’enregistrerais la conversation pour la lui faire entendre tout simplement. C’est ce que le policier a d’ailleurs pris la peine de faire sur le champ et sans que j’aie à le lui demander, tout en me précisant en riant que l’individu était maintenant dans de beaux draps… J’ai dû le faire répéter à plusieurs reprises puisque je n’arrivais pas du tout à comprendre pourquoi!  Il m’a expliqué que cet enregistrement pouvait être présenté et entendu à la cour, tout simplement.

Lors de cet enregistrement du « pompier important » de 2006,  j’ai pris soin inutilement d’informer l’individu que je l’enregistrais vers la moitié de l’enregistrement mais j’ai cependant été très chanceuse d’avoir le bon réflexe de poser des questions suffisamment claires et précises concernant l’intrusion de nuit. Elles auraient pu l’être vraiment davantage concernant le harcèlement, si j’avais alors connu le fameux principe du « hors de tout doute » entre autre…  C’est seulement en 2008 que j’ai pris connaissance du fonctionnement de la cour, lorsque j’ai été rendue devant le juge… mais c’était alors trop tard. Pourtant, une plainte de harcèlement criminel avait tout de même été acceptée dès le départ par la couronne.

Connaissant dorénavant le pouvoir d’un enregistrement sonore, j’ai alors insisté pour que celui de cauchemar de 2002 soit enfin entendu puisque plusieurs années de grosse misère s’étaient déjà écoulées.

En effet,  ma plainte a été refusée une première fois en 2007 par prescription, même s’il n’y a pas de prescription sur la violence aux enfants! J’ai une copie de cette lettre signée de la couronne et c’est la preuve irréfutable que présentement, notre système de justice est réellement insensé. Il y est même écrit que « des accusations de voies de fait auraient pu être portées contre le prévenu à l’époque des événements en cause. En effet, certains traitements physiques subis par la plaignante pouvaient certainement fonder des accusations de voies de fait, la force physique utilisée telle que décrite dans la déclaration semblait dépasser nettement la force raisonnable dont fait mention l’article 43 du Code criminel. » « Conséquemment, considérant que les faits allégués remontent à plus de 30 ans passés, toute potentille poursuite criminelle alléguée est prescrite selon la loi. »

Il y a 30 ans, j’avais 11 ans.

Un enquêteur m’a dit que je n’ai pas le droit de posséder ce document et surtout pas d’en parler. Quoi? Encore un autre qui ne veut pas entendre « toute » la vérité? Pourtant sur mon document, ce n’est pas écrit qu’il est confidentiel. Il y a des raclures noires dans le coin droit mais… je présume que ce n’est pas ça qui y est écrit dessous car c’est illisible.

J’ai alors dû appeler nul autre que le procureur en chef de la couronne de ma région afin que ma plainte soit enfin « entendue », mais j’y ai appris un bien triste fait. Ils ont trouvé de nouvelles raisons de refus, totalement différentes du premier document, car il semblerait que mes questions sur cet enregistrement n’étaient pas assez « claires et précises » ainsi que les réponses du criminel. Pourtant, mon enregistrement du pompier est tout à fait similaire et a prouvé l’intrusion de nuit, alors… je n’y comprends rien.

J’ai interdit à cauchemar de revenir chez moi à partir de 2000. Le 2 février 2002, il m’a appelée pour exiger les actions de ma mère dans sa compagnie. Il insistait pour venir chez moi mais j’ai refusé et pour la première fois de ma vie, j’ai osé lui dire tout ça.

Sylvia : « j’t’aime pas beaucoup… hein, pis ça… »

cauchemar : « j’te comprends… »

Sylvia : « ça date de bien des années là… j’t’ai… j’t’ai jamais bien bien aimé… »

cauchemar : « oui j’l’ai senti dans, dans… dans ta lettre un peu l’autre jour pis des affaires, tsé c’est sûr que…

(Il fait lui-même référence à la lettre que je lui ai envoyée trois mois auparavant et où je lui ai écrit noir sur blanc: « je suis vraiment très triste et fatiguée de ta méchanceté. Tu me battais quand j’étais bébé naissant, mais maintenant, je sais parler et me défendre. Je ne me laisserai plus jamais faire… »)

Sylvia : « oui bien tu, tu m’stresses tsé… »

Cauchemar : « des réflexes d’une seconde des fois dans une vie… ça se répercute sur toute la vie tsé… »

Sylvia : « Ouais… »

(Il s’est toujours exprimé ainsi quand il fait référence au moment où il m’a secouée à l’âge d’un mois en me causant un arrêt respiratoire: « des réflexes d’une seconde »)

 Puis ensuite :

Sylvia : « j’ai peur de tes réactions »

cauchemar : « haaaaaaa….. »

Sylvia : « j’tai vu casser des chaises… pis taper sur maman pis m’taper dessus aussi quand on disait pas comme toi ou bien donc… »

cauchemar :  « on… tu répètes des choses que ça fait longtemps… »

Et un peu plus loin :

Sylvia : « …il m’a dit… t’as-tu eu peur de moi… tsé parce qu’il avait tout cassé mes affaires… » (je faisais référence à un ex-détenu que nous connaissions tous les deux comme ayant un lourd passé de violence)

cauchemar : « ouais… »

Sylvia : « pis qu’j’avais été en cour contre lui… non… j’ai même pas eu peur de lui… mais toi … oui… toi j’ai peur de toi… »

cauchemar :  « … mais t’as pas besoin d’avoir peur… c’est fini ça moi là…. J’ai toute réglé ça là… dans moi… »

Sylvia : « mais quand on dit pas comme toi… »

cauchemar : « j’suis même plus capable de m’choquer… »

Sylvia : « c’est bien grave c’que tu peux faire …»

cauchemar : « non, pu ast’heure … » « j’me suis amélioré là » « J’ai travaillé fort là-dessus pis j’en ai regagné beaucoup beaucoup…»

Et bien voilà, tout ça n’est pas assez suffisant selon les procureurs de la couronne. J’ai eu la réponse définitive par l’entremise de l’enquêteur au dossier en janvier 2010 (sur mon répondeur…) : aucunes accusations ne seront portées contre cet individu.

Dites-moi donc pourquoi c’est cauchemar qui parle en premier d’une lettre où il est écrit clairement ce qu’il m’a fait subir à un mois? (J’ai insisté pour que l’enquêteur présente cette lettre mais il m’a répondu que l’enquête était terminée…) Pourquoi cauchemar ne nie rien de cette lettre mais tente plutôt de justifier son geste? Et quel genre de « réflexe d’une seconde» pourrait bien avoir « des répercutions sur toute une vie » sans être un geste criminel? Et pour oser avoir le culot d’appeler ça un « réflexe », est-ce que ça ne prend pas un criminel?

Et ensuite jamais il n’a répondu : non, je ne t’ai jamais tapé dessus, et non, ça  n’a jamais été grave ce que je t’ai fait! Il confirme plutôt au fur et à mesure tout ce que je dis avec un esprit coupable!

Je crois que cette preuve est hors de tout doute “raisonnable” car il suffit de réfléchir juste un peu et de faire appel à un minimum de bon sens. Même que le criminel s’inculpe davantage que s’il avait répondu seulement “oui” à mes questions. Mais comme la couronne a peur des interprétations insensées de la défense, elle se permet de juger la cause hors de tout doute “non résonnable”, avant même qu’elle ne soit présentée à un vrai juge.

Le plus désolant dans tout cela, c’est que si j’avais su en 2002 que j’avais le droit d’enregistrer le criminel et quelles étaient les questions que je devais poser, j’aurais eu mille fois l’occasion de le faire par la suite puisque cauchemar  m’a retéléphonée à plusieurs reprises pendant des années et des années, même après que je lui aie envoyé une mise en demeure pour lui interdire de me contacter ainsi!  Mais comme je ne connaissais pas mes droits pendant tout ce temps qui m’a semblé interminable, j’ai dû me contenter de trembler jusqu’à en vomir… et de me retrouver à suicide secours.

Lors de l’interrogatoire, l’enquêteur m’a rapporté que cauchemar leur a dit ne jamais m’avoir touchée, tout en faisant le geste que j’avais décrit à l’enquêteur lorsqu’il me frappait à la tête lorsque j’étais enfant! Selon moi, nier en bloc qu’il m’ait jamais touchée est bien trop contradictoire avec la conversation enregistrée et cauchemar a même dit aux enquêteurs que de toute façon, ça ne lui donnait rien d’avouer tout ça puisqu’il pense que je ne lui reparlerai jamais…  Et même avec ces propos, l’enquêteur m’a affirmé que ça ne prouve rien du tout.

Le pire, c’est que cauchemar sait très bien que s’il avait avoué la vérité aux enquêteurs, il y avait des chances que je lui reparle un jour. Mais il a encore choisi de ne pas changer de comportement et d’agir à nouveau comme un lâche et un sans cœur, comme il l’a toujours été.

Alors… si on a la chance d’être devant cette ultime possibilité, il faut enregistrer toutes les conversations possibles avec le criminel et poser des questions très claires et précises jusqu’à temps d’obtenir un vrai « oui ».  Il est essentiel de préciser la gravité des gestes, la chronologie, la durée des sévices et s’il vous reste encore un tout petit peu de courage pour que monsieur le procureur de la couronne n’ait pas trop à se forcer les méninges lorsqu’il décidera d’accepter ou non votre plainte, confirmez aussi la couleur de la chaise.

Finalement, j’ai noté en 2006 qu’une bonne technique pour obtenir des aveux est de toujours retourner la conversation vers le criminel en lui lançant une nouvelle question : « pourquoi avais-tu envie de… » « pourquoi as-tu pensé à… ». Aussitôt qu’il retombe loin du sujet et qu’il reparle de son nombril, on peut l’interrompre avec un « oui mais moi je ne comprends pas pourquoi tu as fait ça… » en décrivant bien tous les gestes qu’il a posé. On peut aussi intervenir avec un « oups…désolée… je n’ai pas bien compris… tu as dit oui ou non ? »

Souvenez-vous : plus vous obtiendrez vous-même des preuves solides, plus vous obtiendrez la paix.

          E. Les appels téléphoniques d’intimidation

Si vous recevez des appels “indécents” (article 372.2), “harassants” (articles 372.3) ou même des menaces (article 264.1.1) et que l’interlocuteur a camouflé son numéro, lorsque vous avez raccroché, redécrochez et composez étoile cinquante-sept (*57). Un message vous dira que l’appel a été retracé et que vous devez maintenant contacter le poste de police.

Malheureusement, un mandat sera nécessaire afin que les policiers obtiennent l’autorisation de contacter les compagnies téléphoniques car bien sûr, il y a toujours juste les criminels qui n’ont jamais besoin d’obtenir de mandats avant d’entrer de force dans la vie privée des victimes… Tentez d’enregistrer plusieurs de ces conversations afin d’obtenir des preuves solides.

Si les policiers vous répondent “ce n’est pas suffisant pour obtenir un mandat”, demandez leur “combien de souffrance il vous faut au juste?” et “c’est quoi ton quota?” Vous pouvez aussi ajouter: “moi, je n’ai pas peur des avocats de la défense.” Dans mon cas, ça a fonctionné.

F.  Pour éviter les coups

Je n’ai pas la prétention de dire que notre attitude peut faire changer d’idée un criminel qui a décidé de frapper.  Mais par expérience, je sais qu’il y a parfois des réactions de notre part qui peuvent peut-être un peu déjouer les plans d’une personne déséquilibrée.

Étant très jeune, j’ai appris bien vite que les agresseurs adorent nous faire peur et que plus ils perçoivent que nous sommes terrifiés par leur immense « force », plus ils poussent leurs menaces à fond et frappent démesurément.  Comme pour voir jusqu’où leur soi-disant « force » peut les mener?

Petite parenthèse : j’ai mis volontairement des guillemets au mot « force » dans le paragraphe précédant car je considère que tous les agresseurs et abuseurs sont plutôt … des faibles et des lâches. Ils se leurrent tous complètement sur la valeur de leur force physique et mentale puisqu’ils la mesurent toujours… sur des plus faibles qu’eux. Les agresseurs et abuseurs sont souvent tous des individus excessivement « peureux » qui n’auront jamais le courage d’affronter quelqu’un de leur propre force… ou bien sûr, plus gros qu’eux.

Ceci étant dit, même si je crois qu’il n’y a pas de danger à ce qu’un agresseur perçoive les tremblements de notre voix sur un enregistrement sonore, c’est une toute autre histoire lorsqu’on est face à face avec lui… Comme les criminels adorent nous faire peur, cela les amuse terriblement et si on perd totalement notre calme, cela peut parfois même les encourager à faire pire.

Lorsque j’étais enfant et que je venais de voir cauchemar agresser ma mère, j’ai eu très souvent l’instinct de ne pas dire un mot… mais de le regarder fixement droit dans les yeux en exprimant (seulement avec mes yeux) une colère indescriptible.  En réalité, je le détestais pour mourir.  Cela m’a valu des « mais qu’est-ce qu’elle a encore « la folle » à me regarder comme ça? »… La folle avait au moins réussi à détourner son attention au moins deux secondes de ma mère.  Mais à bien y penser, soutenir son regard ainsi était réellement dangereux puisque sa rage se reportait tout à coup effectivement sur moi.

Selon moi, un individu qui agit de manière déséquilibrée… réfléchit aussi de manière déséquilibrée.  Même que j’irais jusqu’à dire que tout ça n’a pas le temps de se rendre jusqu’à leur cerveau.  Alors… il agit immédiatement sans réfléchir?  Donc pour compenser, il faut réfléchir… sans agir immédiatement.

C’est bien frustrant et dur pour l’égo sur le moment présent, mais on aura par la suite tout le temps d’échafauder un bon plan pour obtenir la paix.  Avant tout, il faut demeurer en vie!  Pourquoi risquer des coups et blessures en tentant de « parler » au criminel?  Je vous assure que les agresseurs ne raisonnent pas normalement. Alors c’est seulement aux policiers qu’on doit dorénavant s’adresser.

Donc on doit à tout prix demeurer le plus possible calme et « sympathique »… et saisir toute opportunité de quitter tranquillement les lieux en faignant qu’il n’y a « aucun problème ».  Je sais que tout cela exige une énorme dose de comédie, mais je crois qu’il y a un véritable « artiste » en chacun de nous lorsqu’il s’agit de rester en vie.

D’autant plus, si soutenir le regard de l’agresseur est dangereux, toute parole agressive face à un agresseur dans le feu de sa colère est excessivement risquée. Par exemple, j’ai vu cauchemar épargner davantage physiquement un autre individu de mon entourage immédiat pendant des années, qui était pour la plupart du temps en retrait du supposé « noyau familial » et qui se retranchait habituellement tranquillement devant la télé.  Mais le jour où cette personne a osé affronter cauchemar verbalement par un percutant « vas chier »… elle a faillir mourir.

Cauchemar a défoncé une porte en bois franc d’une seule claque de la main où cette personne s’était réfugiée en se recroquevillant dans un petit coin de sa chambre. Il l’a ensuite frappée très violemment à tour de bras sans même regarder où il posait les mains… C’est ma mère et moi qui avons arrêté l’agression en criant à tue tête… pendant que la jeune fille d’à peine 17 ans répétait en pleurant… « il voulait me tuer »…

J’ai toujours admiré secrètement la force et le courage que cette personne avait démontré devant cauchemar en cette fatidique journée pour ainsi tout à coup décider de l’affronter, pourtant après avoir réussi pendant d’innombrables années à se tenir à l’écart du champ de bataille.

Mais j’aurais de loin préféré ne jamais voir cette scène. Peu importe le « va chier » adressé à cauchemar, cette jeune fille ne méritait jamais ce châtiment physique et mental. Même si cauchemar a affirmé aux enquêteurs qu’il avait seulement « poussé » la porte, j’ai encore en ma possession la fameuse porte de bois franc brisée totalement en deux ainsi que d’éloquentes photos où on la voit complètement défoncée. On l’a recollée… mais on y verra toujours au-dessus et au-dessous les énormes cassures dans le bois et tous les sillons de fêlure qui longent entièrement la porte de haut en bas.  « La porte » ne l’oubliera donc jamais puisqu’elle en est marquée pour toujours… alors pourquoi des êtres humains parviendraient-ils à tout chasser de leur mémoire?

Un de ces autres événements dramatiques que je n’oublierai jamais a aussi été provoqué par une parole de colère défensive adressée à cauchemar.  Cela s’est produit le jour où ma mère de 5 pieds 1 qui avait osé défier le lion, s’est à peine retournée de dos à la bête et a reçu immédiatement un coup de pied au derrière avec des bottines en caps d’aciers, rien de moins. J’ai vu toute la scène et j’étais pétrifiée sur place,  pour ensuite être témoin que ma mère tentait en pleurant d’essuyer tout le sang de ses petites culottes.

Bien triste apprentissage… mais à quelques reprises dans ma vie, j’ai ensuite évité des coups en sachant me taire au bon moment… en me permettant seulement de commencer immédiatement à élaborer mon plan de match dans ma petite tête.

Ainsi par exemple, lorsqu’un copain s’était mis à enfoncer son poing dans mes mûrs à cause d’un problème grave à son travail, j’ai plutôt dit sur un ton sympathique…« waow! Toi t’es capable! T’aurais pas envi d’un petit verre de fort chéri? » Comme il a accepté de vider la bouteille de Jack Daniel et qu’il est tombé ivre mort, le premier match était gagné.  Par la suite,  j’ai trouvé la « bonne façon » de le quitter et comme ça ne lui a pas plu du tout… il a dû faire face… aux policiers!

Pour citer un autre exemple,  je me suis aussi retrouvée en présence du « pompier important » qui m’a avouée après des heures infinies de mensonges, que c’est lui qui était coupable du geste criminel que je venais de subir… où j’avais dû entre autre me sauver à la course de ma propre maison. Même si à cet instant précis, j’avais envie de le jeter par-dessus bord et de lui crier les pires insultes du monde, je suis restée consciente de ses 100 livres de plus que moi et j’ai répondu « hou… o.k…. c’était donc toi… mais là j’imagine que tu ne me feras plus jamais cela, n’est-ce pas? »

Certes, le criminel m’a ensuite imposé sa présence de longues heures chez moi en me répétant que je ne devrais pas porter plainte tout en me citant toutes les répercutions négatives que ça aurait sur « sa » propre vie.  À chaque seconde, j’avais la nausée en pensant à quel point c’était… un vrai salaud! Une chance pour lui que je ne pèse pas 220 livres de muscles car c’est fou à quelle vitesse je l’aurais sorti de chez moi! Mais je n’étais pas de taille. Alors je lui ai répété…« bien non, je ne porterai pas plainte, je sais très bien que tu n’as pas voulu me faire de mal… » avec le plus gentil des sourires en prime.

Je sentais bien que ma vie était en danger… et je suis parvenue à me taire, même quand il m’a imposé ensuite… de le garder comme « ami »! Ouf… J’ai cependant fondu en larme à un moment donné car j’étais totalement épuisée… mais j’ai vite prétexté que c’était parce que je faisais de l’insomnie ces derniers jours et que je devais à tout prix dormir… et que d’ailleurs, les gens de son entourage à lui aussi étaient pour s’inquiéter de son absence… alors bingo, il a enfin quitté mon domicile.

Enfin seule, j’ai barré rapidement toutes mes portes et mis mon système d’alarme en sachant pertinemment que je venais de vivre une situation horrible.  Je me suis mise à trembler de toute part et je savais qu’il n’y avait pas 56 solutions : je devais porter plainte immédiatement.  Je me suis aussi juré que plus jamais je ne tenterais d’obtenir des aveux toute seule et surtout pas face à face avec un individu que je soupçonnais. C’est cependant ma témérité qui m’a permise de découvrir le véritable coupable ce jour là et d’en avertir ensuite les policiers, mais… ouf.

Je crois après réflexion que la meilleure phrase à dire pour qu’un criminel quitte notre propriété serait: «je suis désolée mais j’ai rendez-vous avec un ami et il va se rendre ici directement dans quelques minutes alors… à bientôt et… je vais te rappeler sans tarder »… et faire semblant que quelqu’un arrive en regardant fixement la porte ou les fenêtres.

Pour terminer, attention : ne jamais « rire » du criminel. J’ai les vertèbres du cou C-5 et C-6 de fracturées pour le reste de ma vie grâce à cauchemar, alors… par expérience, je vous assure que ce n’est pas du tout la bonne chose à faire.

En ce monde, il n’y a que les individus qui mesurent environ 6 pieds et qui pèsent au moins 200 livres de muscles qui peuvent se permettre de rire de tout, en tout temps. Sinon, on doit attendre bien patiemment d’être vraiment seul pour visionner la scène totalement hilarante dans notre tête…

Vous vous demandez sûrement ce qu’il y a de si drôle?  Et bien… c’est très simple… c’est qu’il arrive parfois dans la vie des instants « magiques » où les criminels se frappent eux-mêmes la tête sur une poutre… ou bien se retrouvent sur leur gros derrière parce que le banc de piano vient de se briser sous leur poids… ou bien plantent de tout leur long en trébuchant sur une ficèle qu’ils avaient eux-mêmes installée… ou bien pire encore…

Et même si le criminel vous a lui-même cassé la tête avec ses maudites histoires de lois du Karma toute votre vie afin de vous culpabiliser vous-même de toute la cruauté qu’il vous fait endurer, il se peut qu’il ne soit même pas assez brillant lui-même pour comprendre… que c’est peut-être ce qui vient de lui arriver à lui!  Alors si vous vous tordez de rire, il se servira encore de vous comme de son « punching bag » préféré… donc demeurez calme (sans aucun sourire mais en prenant plutôt un air de grande compassion…)… et éclipsez-vous le plus rapidement possible dans une petite cachette… pour rire de lui royalement. Oui, c’est effectivement très thérapeutique…

N’oubliez jamais que ce qu’il y a de plus important, c’est toujours de rester en vie. Et qui sait? On vous décernera peut-être un jour un oscar pour votre grandiose interprétation théâtrale intitulée : « Vive la vie »!!!

G.  Les armes

À partir de 2000, cauchemar et une de ses employées m’ont fait clairement comprendre que si je refusais de répondre à leurs exigences concernant certaines choses que je possédais mais qu’ils voulaient s’approprier, les ex-détenus qu’ils engageaient devenaient un réel danger pour moi. Comme si à lui seul, cauchemar n’était pas encore assez dangereux…

Et comme si ce n’était pas encore assez, suite à l’intrusion de nuit et au harcèlement du « pompier important » de 2006, je me suis retrouvée devant une autre situation d’extrême urgence. Car après lui avoir clairement dit « si tu reviens chez moi j’appelle les policiers » (enregistrement sonore en preuve), l’individu m’a ensuite fait subir une intrusion de nuit et du harcèlement! Ensuite, même s’il était informé que les policiers s’occupaient du dossier, il m’a encore contactée par téléphone et m’a fait sous entendre qu’il avait l’intention de revenir chez moi malgré tout et m’a également dit qu’il connaissait… « des gars de la pègre qui règlent les affaires bien vite »…  Ouf!!!

J’en ai eu vraiment ras le bol de devoir encore et encore craindre pour  ma protection immédiate. De plus, c’est la SQ de la région voisine qui avait dû prendre ma plainte lors de l’intrusion de nuit (20 minutes d’attente minimum…) puisque ceux de chez moi étaient déjà débordés à cause d’autres criminels-pas-plus-fins. Mais comble de malchance, ces policiers intervenus le soir de l’intrusion partaient tous deux dans leurs deux semaines de vacances simultanément.  Et le poste de ma région m’a expliqué qu’ils devaient attendre leur retour pour obtenir le dossier afin de porter des accusations…

Je tiens à ajouter que cette attente n’était la faute de personne car j’ai bien vu que tous ces policiers avaient très bien fait leur travail. Si il y a des fautifs à pointer du doigt dans un pareil cas, ce sont encore les trop nombreux criminels qui engorgent notre système. Si nous avions entre autre de vraies prisons (chapitre XV) et un système de justice plus cohérent, les policiers en auraient moins sur les bras, et nous avec.

Bon. Mais est-ce que je vais attendre que tous ces malades viennent encore me faire trembler de peur, fuir à nouveau ma propre maison ou bien me tuer? Non. J’ai alors répondu au « pompier important » : « fais attention, sois informé qu’il y a des ours et des loups autour de ma maison et que s’ils m’attaquent, j’ai une 30.06 pour les repousser bien loin ».

Notez que je n’ai pas du tout fait de menaces à l’individu. Je lui ai simplement laissé sous-entendre qu’une 30.06 fait des bien gros trous dans un animal sauvage hargneux et dangereux, c’est tout.  Mais l’individu n’a jamais refranchi mon entrée, ni ses petits amis. Et en vérité ? Je n’avais pas la moindre arme en ma possession! Alors je ne vous dis pas tous les jours et toutes les nuits que j’ai encore passées à devoir mourir de peur.

Dans une autre situation survenue en 2000, j’étais chez moi, face à face avec cauchemar qui me traitait de « maudite haïssable » (preuve sonore) et je voyais ses grosses mains se distancer de son corps à chacune de ses syllabes. J’ai alors lentement reculé jusqu’à un de mes gros chandeliers et si j’avais perçu un mouvement vers moi de sa part, je l’aurais saisis à l’instant pour être en mesure de me défendre. Pendant tout ce temps interminable, j’ai fait très attention de ne pas hausser le ton afin qu’il parte le plus vite possible de chez moi. Comme je restais calme en apparence, il a enfin quitté les lieux. Ensuite, j’ai entamé les procédures nécessaires pour ne plus jamais devoir songer à me servir de mes gros chandeliers… pour autre chose que de m’éclairer.

Après 2006, il m’est aussi arrivé de me retrouver face à face avec le « pompier important » entre autre à l’épicerie et bien sûr, il ne s’est jamais gêné pour m’imposer à nouveau sa présence et me faire très peur. Je me suis alors toujours dirigée immédiatement dans une autre direction tout en surveillant mes angles morts mais j’ai également mis immédiatement dans mon panier une grosse bouteille ou une grosse canne de quelque chose qui peut « décourager fortement l’adversaire ».  Et j’ai quitté les lieux le plus vite possible.

Non, ce n’est pas de la tarte…

Comprenez bien qu’au Canada, les civils n’ont pas le droit de posséder une arme à leur domicile dans le but de défendre leur vie et encore moins de circuler armés dans les rues. Pas de poivre de Cayenne non plus dans le sac à main. Si je comprends bien, l’armement est réservé pour maintenir la paix d’un pays ou d’une société mais pas d’un simple citoyen: donc réservé aux soldats et aux policiers. C’est une toute autre chose chez nos voisins du sud qui ont tous le droit d’être armés jusqu’aux dents, n’importe quand et n’importe où. C’est vraiment une question très complexe puisqu’elle concerne directement le bon maintien de l’ordre civil ainsi que la sécurité de chaque individu.

Cependant comme citoyen au Canada, on peut posséder une arme de chasse (armes à feu « sans restriction ») pour tuer des chevreuils et des ours (qui ne nous ont jamais rien fait de mal…), même si c’est seulement pour pouvoir accrocher de façon barbare leur panache et leur tête sur le mur du salon… Il suffit de suivre un cours d’arme à feu « sans restriction » et on obtient facilement les informations dans les centres de chasse et pêche de notre région. Ces armes sont toutes plutôt longues et volumineuses.

Également, il est permis de se procurer du répulsif pour chiens agressifs (poivre de Cayenne) dans tous les centres de chasse et pêche.  C’est un petit format qui contient une dizaine de doses allant jusqu’à 9 pieds environ (environ 15$).  On a tous bien sûr un toutou hargneux près de chez nous.

Personnellement, je suis très « pacifiste ». Je tente même d’être végétarienne. J’adore vraiment le goût de la viande mais je me force sans arrêt de ne pas en manger car j’ai trop de peine pour faire tuer des animaux qui sont parfois… plus humains que de vrais humains.  Et de nos jours, il y a tant de nourriture mise à notre disposition que je préfère m’habituer à choisir des aliments qui n’ont pas trop souffert de la perte de leur vie. Mais bien sûr, c’est très clair que je n’ai pas non plus envie de moi-même me faire manger toute crue par un gros ours hargneux, ni de me faire défigurer par le beau chien loup du voisin. Alors… voilà.

Évidemment, lorsqu’on est confronté à une situation de « légitime défense », nos lois nous permettent de nous défendre à la vie à la mort, peu importe si nous sommes de simples citoyens, policiers ou soldats.  Et peu importe si c’est un ours ou un être humain.

C’est justement là que je ne comprends pas pourquoi certains ont le droit d’avoir en leur possession plus d’armes que d’autres pour se défendre en légitime défense… Personnellement, je crois que tout être humain adulte (mais bien sûr, pas les inhumains qui sont jugés criminels) devrait avoir le droit de circuler avec du poivre de Cayenne et posséder un pistolet à son domicile. Cependant pour ce dernier, un permis devrait être obligatoire ainsi qu’un examen psychologique pour l’obtenir et le maintenir.

Lorsqu’on entend parler que des civils au Canada possèdent des armes à feu « avec restriction », c’est-à-dire des pistolets 9 mm entre autre, c’est qu’ils se sont obligatoirement soumis à un encadrement de « tir sportif ».  Il faut d’abord avoir suivi un cours sur les armes « sans restrictions » (environ 2 jours, 66$), ensuite un autre cours d’armes « avec restrictions » (environ 2 jours, 73$), pour finalement faire partie d’un club de tir (environ 250$ à 400$ et plus par année) et y signer un registre à chaque fois qu’on s’y rend pratiquer. On doit aussi obtenir chaque année un permis de transport (sans aucun frais) qui permet seulement les déplacements en direction du club de tir.

Comme si un club de tir, ça confirmait à qui que ce soit qu’on est apte psychologiquement à détenir un pistolet?

Mais il est vrai que le tir sportif est une activité… tellement… heu… sportive! Et pas si cher que ça, quand on y pense bien…

Pour toutes les armes à feu avec ou sans restrictions, il faut posséder un permis valide et ne pas avoir fait de tentatives de suicide durant les 5 années précédant notre demande. On exige que deux témoins approuvent cette demande.  Il faut également les entreposer de manière très sécuritaire.

Peu importe ce que l’on pourra tirer comme conclusion de ce présent chapitre, je ne pouvais pas faire semblant d’ignorer les situations de danger immédiat ou les cas de légitime défense.

Cependant, j’aimerais ajouter que je suis personnellement totalement en désaccord avec tous les châtiments corporels hors du contexte de la  « légitime défense ». Et malgré tous les criminels que j’ai eu la malchance de connaître depuis ma naissance, je ne suis absolument pas en faveur de la peine de mort car lorsque vous aurez lu mon chapitre XV, vous comprendrez que ce jugement est bien moins souffrant… qu’une vraie prison.

N’oubliez jamais que la violence gratuite est la force des faibles. Les mots justes et les idées brillantes sont la force des forts et ce sont elles qui font évoluer les êtres humains. Mais il faut aussi être conscient que dans le feu de l’action, personne n’est coupable de retirer le couteau sous sa gorge. Si on doit se défendre en légitime défense, il faut aussi se souvenir qu’il est beaucoup plus facile d’éviter la prison… surtout avec notre système actuel qui encourage les criminels… que de tenter de ressusciter d’entre les morts.

H. La prévention

Il ne faut pas négliger l’importance et l’effet de dissuasion que peuvent avoir certains aspects plus « techniques » concernant notre sécurité en général.

Les systèmes d’alarme sont fort utiles et rassurants. Il en existe de tous les prix et de toutes les sortes. Leurs tags de publicité qu’on peut appliquer à toutes les vitres sont nettement visibles et peuvent décourager certains intrus. Les systèmes qui équipent nos portes et fenêtres de détecteurs sont très pratiques, puisqu’il devient même impossible d’oublier une fenêtre ouverte.

Les contrats où nous sommes reliés à une centrale sont très efficaces et peu couteux. On peut aussi se procurer facilement des boutons de panique portatifs. Les sirènes extérieures (à la campagne) sont tellement bruyantes que même en cas de panne électrique, les voisins seront alertés.

I. Changer de nom légalement

Lorsque le criminel est malheureusement « génétiquement » relié à nous et que c’est donc un peu de son sang qui coule dans nos propres veines, c’est une peine atroce. On se sent marqué au fer rouge car… comment peut-on jamais se débarrasser de nos « origines »?

Venir au monde, ce n’est pas quelque chose qu’on « choisit » et parfois, on est loin de tirer le bon numéro. Alors il est bien assez difficile d’être conscient qu’on est né en enfer sans en plus subir de porter le même nom de « famille » que le diable et de se faire sans arrêt poser des questions sur lui… qui nous donnent envie de mourir.

Mon géniteur avait en plus l’habitude de me répéter que « ce sont les enfants qui choisissent les parents», en plus de sa maudite loi du Karma, comme si c’était encore pour se déresponsabiliser de ses actes… et je me sentais brûler vive sur un bucher.

Non. Ce sont les parents qui décident d’avoir des enfants et si tu n’en voulais pas, tu n’avais qu’à mettre un condom.

Changer de nom légalement nous permet de recréer un peu notre petit univers, de corriger notre faux départ dans la vie et de pouvoir enfin répondre aux curieux avec le sourire : « Qui ça? Ce n’est pas mon nom et ce n’est pas mon père, non et non. » Avec le temps, c’est comme si on se sentait peu à peu nettoyé de toute cette saleté qu’on n’a jamais choisie de voir et de vivre et on ressent de moins en moins notre corps et notre vie nous peser une tonne sur les épaules.

Il faut tout d’abord faire une demande de changement de nom au « directeur de l’état civil » :

2535, boul. Laurier, Ste-Foy,
Québec, G1V 5C5
Québec : 643-3900
Montréal : 864-3900
Autres régions : 1-800-567-3900

Je cite textuellement leurs instructions générales : « La personne qui fait la demande de changement de nom doit être citoyenne canadienne, majeure domiciliée au Québec depuis au moins un an et démontrer qu’elle a un motif sérieux au sens de la loi. »

« Par motif sérieux, on entend un motif grave, valable et important. Par exemples : l’usage, le nom d’origine étrangère, préjudice sérieux ou souffrances psychologiques, ennuis ou inconvénients majeurs ».

On doit remplir et signer un formulaire. Le coût est d’environ 125$ (en 2004). Si jamais nous avons dû faire appel aux services d’aide de notre région, on peut accompagner ce formulaire d’un rapport psychologique. Il suffit d’en faire la demande à la psychologue que nous avons rencontrée.

On doit également remplir un 2e formulaire à « la Gazette officielle du Québec » accompagné d’un mandat poste de 91,50$ (en 2004).  Cet avis sera publié une fois par semaine pendant deux semaines consécutives.  Ce même texte sera aussi publié dans un journal local du district judiciaire où nous habitons (frais semblables), également une fois par semaine pendant deux semaines consécutives. Nous devons transmettre les pages complètes de toutes ces publications avec notre demande.

Pour ma part, il m’a fallut environ 9 mois avant d’obtenir une réponse positive du Directeur de l’état civil, ma demande ayant été faite en octobre 2004. Mais le 30 juin 2005, ce fut un des plus beaux cadeaux de ma vie.

Suite à cette acceptation, il faut ensuite compter 30 jours avant de recevoir un certificat de changement de nom permettant d’obtenir un nouveau certificat de naissance. Pour ma part, je l’ai obtenu le 8 février 2006. J’ignore si un jour il sera également permis de ne pas y lire le nom de nos « parents » et que ce soit plutôt écrit « géniteur » au lieu de « père » par exemple, mais tout de même, il est rassurant d’y voir clairement… que notre nom de soi-disant “famille”… est bien différent du leur.

On peut ensuite entreprendre la modification de toutes nos cartes personnelles, en se faisant une petite fête à chacune!

Je vous assure que tout ce long processus en vaut la peine. Car même si on ne peut pas choisir d’où on vient au moment de notre naissance, si on a bien sûr la chance de survivre jusqu’à l’âge adulte, on peut toujours choisir par la suite… qui on devient.

Vivre en paix avec tous, c’est un très beau rêve fort difficile à réaliser. Mais être en paix avec soi, c’est un trésor infiniment précieux et peut-être même la seule chose d’intouchable dans ce monde. Car une telle richesse, j’ose espérer que personne ne peut jamais… jamais… nous la voler.

        J. Évitez l’alcool et les drogues

Qui ne serait pas tenté de fuir devant un horrible monstre tout puissant?

Cherchez aux confins de la terre pour vous y cacher, inventez la plus performante navette spatiale pour vous y rendre, creusez un trou jusqu’au plus profond des entrailles de la terre pour vous y enterrer… mais LA RÉALITÉ DES CHOSES RESTERA TOUJOURS LA MÊME.

Je suis honteuse de dire que j’ai essayé quelques drogues pour fuir ma triste vie vers l’âge de vingt ans. Par chance, j’ai détesté cela car je suis aussitôt tombée sur un reportage où une jeune femme venait de retrouver la tête décapitée de son mari… sur un tas de fumier au Mexique. Ensuite, je cassais les oreilles de mes amis en leur racontant cette affreuse histoire et ils m’ont tous interdit l’accès à leurs partys! Tant mieux.

Puis à partir du même âge, j’ai vu l’alcool comme une belle bouée très accessible. Toute seule chez moi, sans ne déranger personne. Personne? Et moi alors, je ne suis « personne »?

Je vous jure qu’il est vraiment possible de se détendre et de s’amuser brillamment sans ne jamais se détruire soi-même.

Trop et mal manger n’est pas mieux. La nourriture, c’est pour nourrir notre corps, jamais ça ne nourrira notre cœur ou notre esprit. Choisir des aliments nutritifs, ne pas en abuser, prendre le temps de les savourer, de les goûter, un par un, pour qu’on puisse ensuite compter en tout temps sur la merveilleuse magie de notre précieux corps. J’ai été fortement boulimique pendant plus de dix années, alors je sais de quoi je parle. 

Après beaucoup de stress, je choisis mon plus beau verre et je l’emplis de glaçons et de jolies petites bulles : de la bonne eau de source gazéifiée! Après tout, le plus grand cru de la planète, qui se faufile habilement du ciel à la terre depuis des millénaires, n’est-ce pas de l’eau?

Et que dire d’un parfait bain mousseux aromatique (les hommes aussi en raffoleront…), ou bien l’écoute de notre musique préférée, ou chanter, ou danser… ou qui dit mieux? Je peux aussi vous parler de mes ours en peluche sur lesquels je repose ma petite tête tous les jours. Pourquoi pas?

Tout ça est bon, et même en pleurant. Car je crois que de se permettre des larmes, des émotions humaines, de la vraie vie, c’est toujours mieux que de s’imposer à soi-même la vraie mort. Je crois qu’à chaque goutte de larme que nous versons, une goutte de vie nous revient, et pour de bon.

 

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