I. Pourquoi?

En date du 9 octobre 2012-update 13 avril 2017

Pourquoi faut-il autant souffrir?

Je ne suis pas avocate et criminaliste. Je ne suis qu’une simple citoyenne du Québec ayant fait des études universitaires dans un domaine tout à fait différent: la musique. Et pour gagner ma vie, je suis seulement une « petite » enseignante. Petite, car j’ai malheureusement appris bien malgré moi que si ma vie est en danger, le système judiciaire risque de m’ignorer totalement.

Il est très difficile d’imaginer tous les obstacles et toutes les incohérences qui sillonnent le parcours obligatoire que doit emprunter une victime d’actes criminels lorsqu’elle décide de porter plainte contre un agresseur. Mais il suffit d’ouvrir les journaux pour constater que même lorsque la victime est morte et que le criminel est reconnu coupable, le juge est en droit de prononcer une sentence « légère » et complètement insensée! Trop souvent, c’est tellement honteux qu’on finit même par se demander quel est le sens du mot justice. Pourtant, tous les citoyens paient généreusement pour entretenir un système supposé assurer le respect de leurs droits fondamentaux … alors il est certainement justifié de se demander « pourquoi ».

Présentement, c’est comme si la charte des droits et libertés n’était la propriété exclusive… que des criminels. Mais non, ce n’est pas normal et les victimes en ont plus qu’assez d’être martyrisées.

On a tous un jour entendu cette petite phrase: « Ce que tu ne peux pas dire, chante-le…». Malheureusement, je vous assure que j’userais les oreilles de toute la planète si je devais chanter ce que l’on ressent profondément lorsqu’on se fait violenter et agresser en frôlant la mort, la plupart du temps par des gens qui prétendaient même nous aimer. Alors j’en suis venue à la seule conclusion qui s’imposait: « Ce que tu ne peux pas chanter, dis-le… immédiatement. »

Sauf que… parler dans le vide, ça devient vite très épuisant. Mais où donc se cache la justice?

J’ai quelques dizaines d’années de vie et cette dernière a été quelques fois tristement gâchée par des personnages fortement déséquilibrés qui ne respectent rien et qui se font une joie de détruire tout notre univers. Vols, intimidation, menaces, harcèlement, voies de fait, intrusion de nuit et agressions. Ceux qui croiront que j’ai « cherché » ces problèmes se mettent totalement le doigt dans l’œil puisque j’ai toujours été une fille vraiment prudente et très solitaire.

Et puis à la base, lorsque j’avais à peine un mois de vie et que mon géniteur criminel m’a secouée jusqu’à ce que je fasse un arrêt respiratoire, je crois être en droit de dire… que je n’avais alors rien fait de mal pour mériter cette tentative de meurtre.

Je n’ai pas mérité non plus tous les graves coups à la tête dès l’âge de 4 ans jusqu’à mes 19 ans, surtout en m’étant mariée très tôt à 17 ans. Ni de voir ma mère et ma grande sœur être frappées violemment sous mes yeux…

Lorsque j’ai enfin trouvé le courage de dénoncer mon géniteur criminel le 25 juin 2002, je méritais encore moins que les policiers me mentent sur le code criminel et mes droits en tant que victime tout en me traitant comme une maladie infectieuse… un « syndrome de Nathalie Simard »… Et que dire de ceux qui ont tenté follement de m’obliger à « pardonner » au criminel et qui m’ont fait part de leurs jugements insensés (preuves au chapitre XIII).

En plus de tout ça, devoir subir une erreur de droit très grave de la couronne, pour finalement apprendre qu’en tant que victime, je ne suis « la cliente » de personne, tout en devant vivre avec des blessures permanentes et dégénératives au cou et au larynx… (preuves au chapitre VIII).

Croyez-moi, l’enfer existe sur cette terre.

En vérité, il n’y a pas un jour de ma vie qui s’est déroulé sans que je ne ressente les contrecoups de toute cette horreur.

Mais pourquoi notre système de justice se permet-il… d’entraver la justice?

Pour ceux qui chercheront le nom de mon géniteur, c’est peine perdue de me le demander puisque j’ai changé de nom légalement afin de m’assurer que tous les liens soient définitivement rompus. Vous comprendrez aussi que je désire à tout prix m’éviter des problèmes supplémentaires… et que le seul fait d’évoquer son nom me donne à coup sûr la nausée. Afin de survivre à tout cela, je cite toujours cet individu en l’appelant communément monsieur « cauchemar », ce qui lui va d’ailleurs à la perfection.

Ceci étant dit, on ne doit pas s’attendre à ce que je fasse un récit détaillé décrivant tous les agresseurs et les actes criminels passés. J’utiliserai simplement plusieurs de mes expériences personnelles puisque cela est nécessaire, en évitant tout ce qui ne me semble pas pertinent ou trop risqué. J’ai tout de même fait l’effort de relater la grosse majorité de mon histoire d’horreur au chapitre IV, mais il m’apparait tout aussi urgent et utile de partager toutes les expériences, les analyses et les gestes concrets qui m’ont aidée positivement et parfois même, sauvé la vie.

J’ai toujours détesté l’idée d’avoir à porter plainte car bien entendu, cela me faisait excessivement peur. Mais… JE N’AI PAS EU LE CHOIX. J’ai été OBLIGÉE de porter plainte afin de retrouver mon équilibre et de pouvoir RESTER EN VIE. J’ai écrit ici quelques mots en gros afin d’en signifier toute l’importance, car si vous saviez tous les commentaires blessants que j’ai pu recevoir, certains allant même jusqu’à affirmer que si je portais plainte, c’est que… je cherchais des problèmes! Ou bien même… que je n’étais pas… très évoluée!! Ouf…

Je répondrai simplement que ces gens ne savent pas du tout de quoi ils parlent. Et bien sûr, tout cela m’a fait perdre de nombreux prétendus « amis ». De toute façon, je savais déjà depuis ma naissance que les criminels se font un malin plaisir de nous isoler afin de mieux nous anéantir, alors j’étais déjà habituée d’être seule.

Croyez-moi, lorsqu’on se fait violenter en ce monde, rares sont ceux de notre entourage qui nous entendent car ils se fermeront plutôt les yeux pour ne rien voir… et ne nous tendront jamais la main pour nous secourir. Comme si c’était parfaitement sous-entendu et normal… que ce soit le plus fort qui gagne? Savent-ils qu’à notre époque, les combats dans les fosses aux lions ne sont plus permis? Mais peu importe, j’ai vite compris qu’il valait mieux être seule… que mal entourée.

Et c’est ainsi que peu à peu j’ai découvert bien malgré moi… les bas fonds de notre système judiciaire. Tous ces écrits sont basés sur ce que j’y ai vécu et la majorité de ce que j’avance est vérifiable par des lettres et documents légaux, mais également par plusieurs preuves sonores enregistrées, soit lors d’enregistrements à la cour qui appartiennent d’ailleurs au domaine public, soit lors de conversations téléphoniques avec les policiers et procureurs de la couronne. C’est à ne pas le croire…

Dans mes propos, je ne citerai jamais le nom de tous ces individus (excepté un seul… au chapitre XIII) puisque la source des problèmes ne réside aucunement dans un individu en particulier, mais dans tout un système mal réglé. En particulier pour ce qui est des quelques policiers qui m’ont particulièrement donné du fil à retordre, j’aimerais aussi tout de suite préciser que ceux-ci ne représentent en rien la majorité du corps policier. Au contraire, plusieurs d’entre eux m’ont plutôt aidée positivement et ce souvent bien au-delà de leurs obligations. J’ai infiniment de respect pour tous ces hommes et toutes ces femmes qui risquent leur vie tous les jours pour maintenir l’équilibre de notre société. Je ne serais d’ailleurs pas assez courageuse pour faire ce métier moi-même alors ils ont assurément toute mon admiration. De plus, j’ose espérer que par mes explications, les quelques policiers qui n’ont pas de respect pour les victimes comprendront peut-être davantage ce que les simples citoyens doivent endurer…

La société ne permet pas aux civils d’avoir un pistolet à leur domicile dans le but de se protéger, encore moins de circuler armés dans les rues… et les femmes n’ont même pas le droit de posséder du poivre de Cayenne. Alors lorsqu’on craint pour notre vie et qu’on ose enfin parler, pouvez-vous tenter d’imaginer ce que l’on peut ressentir lorsqu’on nous refuse l’aide nécessaire dans des délais raisonnables, avec quelques bons commentaires désobligeants en prime?

Bien sûr, je ne prétends aucunement tout connaître du système judiciaire du Québec. Mais comme j’ai énormément souffert en découvrant plusieurs de ses non-sens épouvantables, j’aimerais à tout le moins que mon parcours difficile serve positivement aux autres victimes afin qu’elles soient mieux informées et préparées à ce qui les attend, dès le moment où elles doivent signaler le 911.

De plus, il faut à tout prix que les victimes qui se rendent à la cour lors des procès parviennent rapidement à devenir plus fortes et outillées pour ainsi être en mesure de rendre des témoignages solides et percutants qui feront peut-être qu’un beau jour, les criminels ne seront plus des « rois » assistés de leurs « maîtres » dont le sens moral de plusieurs est… totalement « discutable », pour demeurer polie. Vous comprendrez vite pourquoi le seul titre qui semblait juste afin de bien les représenter au chapitre X est: “De vrais mensonges”…

Je rêve peut-être en couleur, mais je souhaite aussi que certaines personnes possédant un pouvoir d’information ou même décisionnel liront ces lignes attentivement et se serviront peut-être de quelques arguments pour que notre belle province devienne plutôt un exemple de justice à suivre et ce, le plus rapidement possible. Car pour une victime (et je sais ici que tous les êtres humains dignes de ce nom comprendront), chaque seconde de plus prolonge la souffrance et la transforme en une véritable torture. D’où la nécessité d’écrire des projets de loi urgents (chapitre VI).

Il me semble également important de préciser que je ne suis pas une « féministe fanatique ». Mais je suis cependant certaine d’être « une femme » qui croit fermement avoir le droit de vivre tout autant que les hommes, même si depuis des millénaires, ce n’est malheureusement pas le cas! Vous croyez qu’à notre époque, ce n’est qu’au moyen orient que les femmes sont en danger de mort car leurs droits fondamentaux sont bafoués? Détrompez-vous… Je comprends maintenant pourquoi il y a autant de femmes tuées par leurs ex-compagnons, car même certains juges en sont complices, de par leurs idées archaïques où même moïse semble plus évolué qu’eux.

Cette triste constatation est directement reliée comme partout sur la planète à un autre terrible problème: l’irrespect des droits fondamentaux des enfants. Car ici même au Québec, on entend bien trop fréquemment parler d’histoires horribles… et de plus en plus de bébés secoués. Compte tenu de toutes les sentences ridicules face à ces crimes odieux, il faut absolument se questionner le plus rapidement possible sur l’importance que l’on accorde à la « vie humaine ». Est-ce qu’on réalise que certains animaux agissent avec plus d’intelligence et de respect envers leurs nouveaux nés? Puisque l’espèce humaine prétend être « supérieure » à toutes les autres, je crois bien humblement qu’il nous faudrait immédiatement de bien meilleurs exemples à offrir à cette planète!

J’écris toutefois ces lignes sans aucune prétention, en sachant très bien que je ne suis qu’une petite goutte d’eau dans un immense océan. Mais comme je suis enseignante depuis de nombreuses années, je crois fermement en l’éducation et en l’évolution de chaque individu et de nos sociétés. J’avoue qu’au fond de moi, je rêve de « changer un peu ce monde », et non pas de « changer le monde », car selon moi, ce monde contient déjà une multitude de choses magnifiques et grandioses. Mais justement, pour pouvoir apprécier toute cette beauté, il faut tout au moins être vivant et si possible, qu’on ne nous ait pas volé sans pitié notre santé physique et mentale.

Plus ce monde sera équilibré, plus tous les individus pourront en jouir… et pas seulement ceux qui sont les plus forts et les plus riches… ou les plus menteurs et tordus…

Je suis consciente que dans les dix-neuf chapitres qui vont suivre, je devrai répéter quelques fois les mêmes éléments majeurs puisqu’ils recoupent différentes problématiques très importantes. Mais je crois que je dois parler jusqu’à temps de m’être faite bien comprendre, voilà tout.

J’aimerais tellement que plus aucune autre victime n’ait un jour à revisiter l’enfer et que tout ce temps et cette énergie et ces bons moments de vie que j’ai perdus à tout jamais, leur soient finalement rendus.

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